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Invitée de l’émission C-politique sur France 5 ce dimanche, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie Ségolène Royal est revenue sur l’usage des portiques Ecomouv’ qui aurait dû permettre la collecte de l'écotaxe. Du fait de l’abandon du projet, l’État chercherait à faire des économies dans le démantèlement du matériel installé. La socialiste a ainsi expliqué avoir "plusieurs pistes pour la revente de ces portiques et l’utilisation des technologies qui sont à l’intérieur", rapporte France TV Info.
Réutiliser les portiques
Si la ministre de l’Écologie se refuse à l’idée de se servir des portiques comme radar, elle a cependant dit qu’elle était favorable à ce qu’ils soient réutilisés "par la gendarmerie pour mesurer les embouteillages, prévenir des intempéries, etc". Selon Le Figaro, si les 173 portiques étaient tout repris, l’État pourrait tabler sur des économies estimées entre 7 et 13 millions d’euros.
Pour l’ancienne présidente de Poitou-Charentes, il s’agirait de n’avoir "aucun gaspillage". Cela semble inclure l’indemnisation d’Ecomouv’. La ministre a expliqué que l’État était en cours de négociation. "Cette société doit être indemnisée mais juste ce que l’État doit payer", a-t-elle indiqué. Avant de rajouter : " dans le contrat passé, l’État doit rembourser les frais qui ont été engagés mais lorsque l’on parle de 800 millions d’euros ou un milliard, c’est beaucoup d’argent. J’ai la conviction que tout cet argent n’a pas été dépensé ! "
Une proposition des transporteurs
De leur côté, les transporteurs routiers européens ont proposé de mettre en place une "vignette dématérialisée" pour venir compenser le déficit induit par l’abandon de l’écotaxe, relate Le Figaro. L’Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE) souhaitait depuis le début la mise en place de ce dispositif. "La vignette dématérialisée était l’autre dispositif fiscal proposé par Bruxelles, il s’agit d’un droit d’usage des infrastructures", a précisé Gilles Mathelié-Guinlet, le secrétaire général de l’OTRE. Par ailleurs, les portiques seraient utilisés pour contrôler la présence et la validité de la vignette, soulageant l'État des frais de démantèlement des 173 portiques.
Entre 550 et 650 millions d’euros par an pourrait ainsi rentrer dans les caisses de l’État selon l’organisation. De quoi régler assez rapidement la facture d’un milliard d’euros dû à l’abandon de l’écotaxe.