Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Planet : Vous expliquez dans votre livre* que pour vous, être au cœur du pouvoir était comme être ‘au cœur du volcan’. Une comparaison très forte…Maxime Tandonnet : "C’est vrai, mais c’est ce qui illustre le mieux la manière dont j’ai perçu la présidence pendant les cinq ans où j’ai été conseiller de Nicolas Sarkozy. Son équipe était toujours en ébullition, en mouvement. Elle cherchait en permanence de nouvelles idées pour faire avancer les choses. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai eu envie d’écrire ce livre. J’ai pris conscience de la chance que j’avais eue de vivre cette expérience exceptionnelle ‘au cœur du volcan’ et j’ai eu envie de la partager avec ceux que la vie publique intéresse.
Planet : Y-a-t-il une intervention, un évènement qui vous a particulièrement marqué ?Maxime Tandonnet : Oui, bien évidemment. Il y a d’abord eu la tempête Xynthia en 2010. Au lendemain de cette catastrophe, Nicolas Sarkozy s’est rendu sur les lieux du drame. L’ancien président a alors été confronté au malheur et à la détresse de gens qui avaient tout perdu : leurs proches et leurs maisons. Cette situation m’a particulièrement touché. Je me suis même demandé comment les personnalités politiques sont censées réagir dans ce type de situation. Doivent-elles ou non prendre en compte leurs émotions ?
Les sorties hyper confidentielles de Nicolas Sarkozy dans des cités populaires m’ont également marqué. Ces déplacements étaient organisés la nuit dans le plus grand secret. Aussi, aucun journaliste ne les a jamais suivis et personne n’en a jamais parlé. Au départ, l’ex-chef d’Etat s’y rendait pour diffuser le message Républicain – ‘la loi s’applique sur tout le territoire’ – et puis au fil du temps il a commencé à discuter avec les gens qui y vivaient. Il a ainsi pu les écouter, comprendre leurs problèmes du quotidien, notamment le chômage, mais aussi chercher à trouver des solutions. Ces rencontres sur le terrain se faisaient en toute simplicité. Elles étaient très positives et vraiment pas ordinaires, mais personne n’en a jamais rien su.
Planet : Quel bilan tirez-vous au terme de ces cinq ans ?Maxime Tandonnet : Je suis assez partagé. D’un côté je mesure la chance que j’ai eue et j’en suis très heureux. D’un autre, je me rappelle à quel point cette période était difficile. Il fallait être disponible à 100%, supporter une forte pression morale, accepté d’être exposé médiatiquement et se remettre constamment en question. Je l’ai vécu à une échelle modeste, mais c’est assez pour moi. J’ai donné tout ce que je pouvais et je ne m’y vois plus. D’ailleurs la question ne se pose pas, c’est au tour d’autres de prendre la suite et d’assurer le renouvellement. Planet : Pensez-vous que si Nicolas Sarkozy se présente à l’élection présidentielle de 2017, il gardera la même politique en matière de sécurité et d’immigration ?Maxime Tandonnet : Je n’ai plus de contact avec lui. Je n’en ai d’ailleurs plus aucun avec l’ensemble de l’équipe que nous formions. Mais c’est tout à fait normal. Tout le monde est passé à autre chose. Pour ce qui est des intentions de Nicolas Sarkozy en cas de candidature à la prochaine présidentielle, je ne sais pas trop donc. C’est assez difficile à dire. Je pense néanmoins qu’il se concentrerait surtout sur les problèmes majeurs des Français, comme le taux de chômage épouvantable. Quant à la sécurité, Nicolas Sarkozy pourrait chercher un consensus national car quasiment tous les partis républicains sont préoccupés par ce sujet. En ce qui concerne l’immigration, là encore quasiment tout le monde est d’accord pour dire que la France est un pays ouvert mais qu’elle n’a pas assez de capacités d’accueil. Aussi, je pense que Nicolas Sarkozy pourrait chercher un consensus en évitant les polémique et les choix qui divisent".
* Maxime Tandonnet est l'auteur de Au coeur du volcan (éd. Flammarion)
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