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Depuis quelques jours, des rumeurs font état d'un possible retrait du candidat socialiste Benoît Hamon, dont les sondages le placent désormais à la cinquième place, aux alentours de 10 % d'intentions de vote.
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Un cas de figure qui ne s'est jamais produit
Que se passerait-il alors si Benoît Hamon ou un autre candidat venait à abandonner avant le premier tour ? En matière d'élection présidentielle, c'est la Constitution qui fixe les règles. Ainsi, dans l'article 7 est-il écrit : "Si avant le premier tour, un des candidats décède ou se trouve empêché, le Conseil constitutionnel prononce le report de l'élection". Et dans l'étape ultime du scrutin, "en cas de décès ou d'empêchement de l'un des deux candidats restés en présence en vue du second tour", le Conseil constitutionnel "déclare qu'il doit être procédé de nouveau à l'ensemble des opérations électorales".
Toutefois, ces deux cas de figure n'intègrent pas un empêchement volontaire, c'est-à-dire le renoncement du candidat. "Une fois la liste des candidats arrêtée par le Conseil constitutionnel, elle n'est dans les faits plus modifiable", indique auprès du Figaro Didier Maus , spécialiste de droit constitutionnel. Autrement dit, depuis le 17 mars et la clôture des parrainages, aucun candidat ne peut se retirer sur le papier. "Ce cas de figure ne s'est jamais produit", note d'ailleurs le constitutionnaliste.
Si le candidat abandonne, il ne sera pas remboursé
"Ce blocage juridique n'empêche pas un ralliement purement politique : un candidat peut arrêter de faire campagne, appeler au report de vote et ne pas imprimer les bulletins à son nom. Mais il figurera tout de même à 0% dans les résultats du ministère de l'Intérieur", poursuit le haut fonctionnaire, en citant l'exemple de certaines élections locales où des candidats se retirent avant le terme.
Cependant, un élément important est dans la tête de tous les candidats : l'argent. En renonçant, le candidat n'atteindrait pas la barre des 5 % des suffrages à partir de laquelle les frais de campagne des candidats sont remboursés par l'Etat. Ainsi, u n membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon a confié à L’Express que le parti avait déjà engagé 14 millions d’euros. Et ironisait : “L’objectif maintenant, c’est de rester au-dessus des 5 %.”
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