De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Nicolas Sarkozy
En France, Nicolas Sarkozy a été le premier à populariser les conférences pour un ancien président. Dès septembre 2012, soit un peu plus de trois mois après avoir échoué à se faire réélire, le mari de Carla Bruni-Sarkozy s’adressait à divers publics. C’est en tout cas ce que confiait son ancien directeur de cabinet, Claude Guéant, à l’époque, ainsi que le rapporte La Depêche. Selon Le Canard Enchainé, Nicolas Sarkozy aurait touché l’été 2012 environ 250 000 euros, "photos comprises" pour 45 minutes de conférence, un événement alors organisé par la banque Morgan Stanley.
Cette reconversion n’a rien d’étonnant puisque dès 2008, selon Le Point, Nicolas Sarkozy aurait confié : "Je fais ça pendant cinq ans, et ensuite, je pars faire du fric comme Clinton, 150 000 euros la conférence".
François Hollande
François Hollande a marché dans les pas de Nicolas Sarkozy après avoir laissé les clefs de l’Elysée à Emmanuel Macron. L’ex-président socialiste s’est lui aussi lancé dans le business des conférences. La première connue a eu lieu à Séoul, en Corée du Sud, à l’occasion du World Knowledge Forum.
L’ancien chef d’Etat a profité de cette tribune d’une demie heure pour adresser un petit message à son successeur et tacler certaines de ses décisions. Le tarif a été gardé secret mais Le Parisien se fait l’écho du site du Washington Speakers où sont répertoriés les personnalités qui se livrent à ce type de prestation moyennant finance : pour François Hollande, il faut compter plus de 40 000 euros.
Un proche de l'intéressé a toutefois assuré que l'ancien président ferait don d'une partie des sommes touchées pour ses conférences à sa fondation La France s'engage, qu'il préside, précise Europe 1.
Valéry Giscard D’Estaing
Si Nicolas Sarkozy a popularisé ce type de reconversion, il s’avère qu’il n’était pas le premier ex-président à venir disserter devant un public averti. Comme le révève un spécialiste dans Le Parisien, il s’avère qu’avant lui, Valéry Giscard d’Estaing s’est essayé à l’exercice, mais en toute discrétion. "A l'époque, un homme politique entamant une seconde carrière en monnayant son prestige, c'était un mélange des genres très mal vu", a confié au quotidien un ancien ministre de François Mitterrand.
Contrairement à François Hollande ou Nicolas Sarkozy, Valéry Giscard d’Estaing ne figure pas en revanche dans l’annuaire du Washington Speakers.
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Tony Blair
L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, n’a pas perdu de temps depuis qu’il a quitté le 10 Downing Street en 2007. Dans un article de 2015, Le Point se faisait l’écho des "lucratives affaires" de l’ancien chef d’Etat travailliste.
L’hebdomadaire se faisait alors l’écho du livre Blair Inc, The Man Behind The Mask, dans lequel trois journalistes révélaient, qu’en quelques années, il avait réussi à amasser 9 millions de livres uniquement grâce à ses conférences. Tony Blair se faisait facturer 200 000 livres la conférence, soit plus de 260 000 euros pour le taux de change de l’époque. Grâce à d’autres activités de placement mais également de consulting, Tony Blair, notaient les auteurs à l’époque, avait réussi à accumuler près de 60 millions de livres.
Sur le site du Washington Bureau Speakers, Tony Blair se propose de parler de sujet comme l’Europe, l’Afrique, les problèmes environnementaux, les droits de l’Homme ou encore le Moyen-Orient.
Bill Clinton
Selon LCI, Bill Clinton a fait des conférences un véritable business. L’ancien locataire de la Maison Blanche aurait gagné entre 2001 et 2012 la coquette somme de 75 millions d’euros rien qu’en intervention. Pour une conférence à Hong Kong, il aurait ainsi facturé 638 000 euros.
Chez les Clinton, les conférences sont d’ailleurs une affaire de famille. Candidate malheureuse à la dernière présidentielle américaine, Hillary n’hésite pas non plus à se déplacer, non sans facture. CNN avait ainsi calculé qu’entre 2001 et 2015 pour un total de 729 conférences, le couple a empoché 153 millions de dollars. Au sein de cette somme, 21 millions ont été apportés par l’ex-candidate pour 92 conférences et 132 par l’ancien président pour 637 interventions. A eux deux, ils ont notamment donné une douzaine de speechs pour la banque Goldman Ssachs.
Barack Obama
Depuis qu’il a laissé la Maison Blanche à Donald Trump, après deux mandats, Barack Obama est devenu un conférencier très côté. Ce week-end, l’ex-président américain était à Paris pour donner une conférence organisée par le réseau Les Napoléons, à la Maison de la radio.
Barack Obama s’est retrouvé face à un public de 3000 personnes, comptant notamment Anne Hidalgo et Karine Le Marchand. C’est le PDG d’Orange, Stéphane Richard, qui a animé l’échange.Selon France Info, l’ex-président américain a touché près de 350 000 euros pour sa venue.
D'ailleurs, à l'occasion de son passage à Paris, Barack Obama a déjeuné de manière non-officielle avec Emmanuel Macron, juste après s’être entretenu rapidement avec… François Hollande. A priori, ces deux entretiens n’ont pas été monnayés...
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