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Alors que François Fillon a contesté ce mercredi la victoire de Jean-François Copé et réclamé que "la vérité" soit rétablie, ce dernier refuse de revenir en arrière.
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Fin de non-recevoir. "Il y a eu des résultats, il faut maintenant se rassembler et travailler ensemble", a déclaré Jean-François Copé dans les couloirs de l'Assemblée nationale ce mercredi. Quelques minutes après que François Fillon ait contesté sa victoire à la présidence de l'UMP, le député-maire de Meaux a en effet  refusé en bloc de se plier à la demande de son rival, à savoir : remettre en cause le comptage effectué par la Commission interne (Cocoe) et le fait qu'il ait remporté la tête du parti.

C'est Eric Ciotti qui a effectué cette réclamation auprès de la Commission. Le directeur de campagne de François Fillon a par ailleurs demandé que l'erreur "soit réparée" et que les résultats "soient simplement rétablis". Le camp Fillon assure que les votes de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna ont été omis du total proclamé et leur prise en compte fait gagner l'ancien Premier ministre. "Les résultats de ces trois fédérations étaient les suivants: Nouvelle Calédonie 535 voix à Jean-François Copé, 643 voix à François Fillon. Wallis et Futuna 14 Copé, 3 à Fillon. Mayotte 41 à Copé et 68 à Fillon", a-t-il expliqué en séance à l'Assemblée, avant d'ajouter: "Leur réintégration conduit donc à 88.004 pour François Fillon, et Jean-François Copé 87.978", soit 26 voix d'avance pour le député de Paris.

Juppé, le "casque bleu" ?

Et alors que François Fillon a demandé à Alain Juppé d'assurer l'intérim à la présidence de l'UMP le temps que la vérité soit rétablie et de trouver "les moyens de sortir de l'impasse", Benoist Apparu  l'a soutenu. L'ancien ministre a en effet réclamé une "direction neutre avec Alain Juppé ou les anciens ministres". Selon lui: "Il faut faire cesser cette guéguerre d'un camp contre l'autre. Les militants et les Français ont ras-le-bol du spectacle pitoyable depuis 72 heures. Nous avons besoin d'un résultat crédible accepté par tous". Il a toutefois estimé que "ce n'est pas la Cocoe qui peut le faire, elle est quelque peu discréditée. Il faut une direction neutre pour tout remettre à plat et proclamer le vrai vainqueur, cela peut être avec Alain Juppé ou les anciens Premiers ministres".