De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
François Hollande avait prévenu : il ne ferait pas de cadeau à son successeur. Dans son ouvrage qui sort ce mercredi, Les Leçons du pouvoir, l’ancien président de la République tient parole, il dresse un portrait peu amène d’Emmanuel Macron et raconte par le menu sa trahison… Le compagnon de Julie Gayet démontre qu’il a toujours le sens de la formule et entame les hostilités écrivant, comme le rapporte Le Temps : "J’ai toujours admis la compétition politique. Mais je pense qu’elle doit se livrer au grand jour et s’assumer franchement. Convenons que ce ne fut pas le cas".
François Hollande donne ensuite sa version détaillée de l'Histoire. Il tique une première fois, en 2015, quand Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, donne une interview dans laquelle il évoque la "nostalgie implicite de la monarchie" de la France. Le président socialiste raconte qu’il n’y "voit pas demalice" sur le moment mais que "rétrospectivement, cette dissertation éclaire bien la pratique du pouvoir qu’[Emmanuel Macron] met en avant depuis son élection".
Un an plus tard, l’actuel président fait son premier grand meeting à la Mutualité. François Hollande "l’exhorte à démentir" ce qui se murmure désormais partout. Emmanuel Macron le rassure par un message : "Mes soutiens diront demain que le 12 (juillet 2016) ne sert ni à démissionner ni à annoncer ma candidature. Grotesque. Bises". Si l’ancien président comprend tout de même que son ministre va se présenter, ce dernier maintient que non. "Il m'assure, imperturbable, qu'il n'a pas “personnalisé” la victoire, laquelle pourrait donc être la mienne. Toujours cette façon de nier l'évidence avec un sourire", écrit François Hollande.
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La trahison n’est pas seulement personnelle, elle est politique
Ce n’est qu’à la fin du mois d’août 2016 que l’ex-président de la République comprend qu’Emmanuel Macron ne veut pas s’ancrer spécialement à gauche. Le fondateur d’En Marche, veut alors démissionner du gouvernement. "Je comprends ce jour-là qu’il ne s’inscrit pas dans l’histoire de la gauche, pas davantage dans celle de la social-démocratie, ni même dans une recomposition […] progressiste. Il est à son compte. Il a créé une entreprise…", écrit François Hollande.
Cette impression se confirme d’ailleurs peu après la victoire d’Emmanuel Macron. Les deux hommes se rencontrent à l’Elysée pour un entretien secret afin de préparer les dossiers mais aussi "évoquer la suite". Le socialiste explique qu’il comprend alors que son successeur "ne veut pas se concilier le PS. Il veut le remplacer". "Il m'annonce qu'il compte nommer une personnalité classée à droite à Matignon et rallier à lui des membres éminents de l'opposition : un pouvoir sans alternance. Débarrassé du PS, il veut désarmer la droite en débauchant ses leaders les moins éloignés de son projet", détaille François Hollande.
Nul doute que la déception a été grande pour celui qui confiait sur France 2 mardi soir avoir été "séduit" par Emmanuel Macron, mais s’empressant d’ajouter : "je crois que la confiance est indispensable dans les relations humaines. Je ne dis pas qu'il n'a pas de talent ou de qualités car si je l'avais pensé, je ne l'aurais pas appelé auprès de moi quand il était un parfait inconnu".