Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
- 1 - Nathalie Kosciusko-Morizet, la porte-parole
- 2 - Guillaume Lambert, l'organisateur
- 3 - Emmanuelle Mignon, la stratège
- 4 - Jean Michel Goudard, le publicitaire
- 5 - Patrick Buisson, l'éminence grise
- 6 - Pierre Giacommetti, le spin doctor
- 7 - François Fillon, l'insubmersible
- 8 - Claude Guéant, la droite dure
- 9 - Alain Juppé, le technocrate
- 10 - Henri Guaino, la plume gaulliste
Nathalie Kosciusko-Morizet, la porte-parole
La ministre de l'Ecologie, désignée porte-parole du candidat Sarkozy, est perçue comme "l'atout chic" de la campagne.
Femme de droite mariée à un homme de gauche, Jean-Pierre Philippe (de dix-huit ans son aîné), Nathalie Kosciusco-Morizet est également la caution socialiste du président : moderne, bobo, férue de nouvelles technologies… et surtout, bien loin de l'aile très droitière de Claude Guéant ou trop réac d'une Nadine Morano devenue encombrante ces derniers temps.
Auteur l'an dernier d'un livre contre Marine Le Pen, " la Front antinational ", NKM incarne à 38 ans l'image d'une femme de son époque, à la fois élégante et ambitieuse.
Guillaume Lambert, l'organisateur
Encore inconnu du grand public, Guillaume Lambert dispose pourtant d'un beau parcours. Ancien commissaire de la Marine, il rentre à l'Elysée en 2009 après avoir été chef de cabinet de Laurent Wauquiez, alors secrétaire d'État chargé de l'Emploi.
Chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, il a été nommé directeur de sa campagne présidentielle.À 40 ans, il est donc à présent propulsé sur le devant de la scène.
Réputé organisé et méticuleux, il devra coordonner l'agenda du Président avec celui du candidat. Nicolas Sarkozy, qui apprécie son sens de la logistique à chacun de ses déplacements, pensait à lui depuis longtemps pour occuper ce poste. C'est désormais chose faite. Une tâche qui va demander de pouvoir suivre, et même devancer, le rythme effréné du chef de l'Etat en campagne.
Emmanuelle Mignon, la stratège
Cette énarque (sortie major de promo en 1995), également diplômée de l'ESSEC, avait déjà œuvré pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Emmanuelle Mignon avait ensuite suivi le nouveau président à l'Elysée pour diriger son cabinet jusqu'en décembre 2009.
Après avoir rejoint EuropaCorp en 2010, la société de Luc Besson, en tant que secrétaire générale, elle revient à la politique.
Aujourd'hui âgée de 43 ans, elle prône des valeurs de droite libérale et conservatrice.
Réputée froide mais efficace, travailleuse et persévérante, elle sera la tête pensante de la campagne.
Jean Michel Goudard, le publicitaire
Ancien publicitaire - le "G" de la célèbre agence de pub Euro-RSCG (Roux-Séguéla-Cayzac-Goudard -, reconverti dans la politique, Jean-Michel Goudard est aussi l'ami du président.
A l'origine du slogan de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, "Ensemble, tout devient possible", après avoir participé à l'élaboration de celui de Jacques Chirac en 1994, "La France pour tous", Goudard rempile en 2012 avec "la France forte".
Cet alchimiste des bonnes formules est revenu en France en 2006 après avoir dirigé pendant 10 ans la prestigieuse agence de pub BBDO International à New York. Ce proche de Nicolas Sarkozy, réputé franc et discret, spécialiste de la communication de masse, estime avant tout que "le candidat est le message".
Patrick Buisson, l'éminence grise
Ancien rédacteur en chef du journal d'extrême droite Minute et du Crapouillot, Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire depuis 2007 a rejoint Nicolas Sarkozy la même année.
C'est lui qui avait soufflé au futur président les thèmes de campagne sur "les racines chrétiennes de la France". Celui que le chef de l'Etat surnomme "mon hémisphère droit" avait ensuite élaboré l'idée du débat sur l'identité nationale.
Contre l'euthanasie, le mariage homosexuel, et "l'assistanat" des chômeurs… à 62 ans, Patrick Buisson incarne sans conteste l'aile radicale de la droite, et pourrait servir, entre autres, à récupérer une partie de l'électorat du FN.
Pierre Giacommetti, le spin doctor
Cet ancien président de l'institut de sondage Ipsos, à son compte depuis 2008, aiguille le président dans ses choix face à l'opinion. Outre l'Elysée, son cabinet, Giacometti, Péron & associés, conseille des ministres (Eric Besson, Claude Guéant, Matignon…) mais aussi des grosses enseignes (SNCF, GDF Suez, Casino…).
Décrié par certains comme un homme d'affaire opportuniste, le chef de l'Etat semble pourtant lui concéder toute sa confiance. Et l'écoute d'une oreille très attentive pour prendre le pouls de la société et des sondages, censés retranscrire la voix du peuple.
François Fillon, l'insubmersible
Sa sobriété, son calme, son sérieux, et sa longévité au sein du gouvernement rassurent. Fillon tentera de porter, durant la campagne, les sujets qui lui tiennent à cœur, notamment sur l'Europe et le désendettement.
Mais l'actuel Premier ministre s'emploiera surtout à défendre le bilan du quinquennat qui est aussi le sien…
Claude Guéant, la droite dure
Après avoir été le conseiller privilégié et incontournable du président, au secrétariat général de l'Élysée, Claude Guéant, 67 ans, s'est installé depuis février 2011, au ministère de l'Intérieur. Dans l'ombre de Sarkozy auparavant, l'ancien préfet est depuis passé dans la lumière à coups de déclarations tonitruantes, notamment sur la sécurité et l'immigration. Des propos très engagés à droite, voire pour certains à l'extrême droite - Le FN lui reprochant d'ailleurs de chasser sur ses terres…
Sa dernière intervention polémique, sur le fait que "toutes les civilisations ne se valent pas " en est un exemple. La phrase lui a valu l'hostilité de la gauche et la désapprobation gênée du Premier ministre. Mais le soutien du président, qui lui voue une grande estime.
Alain Juppé, le technocrate
"Le meilleur d'entre nous" disait Jacques Chirac en 1993. Alain Juppé, 66 ans, est un vieux briscard de la politique, qui a traversé les gouvernements, les ministères… et les épreuves de la vie publique.
Auréolé de son succès au ministère des Affaires étrangères, l'ancien premier ministre est aujourd'hui un atout maître pour Nicolas Sarkozy, notamment pour sa politique internationale. Les deux hommes se sont longtemps affrontés mais avec respect. Le retour de Juppé au gouvernement, il y a un an, a permis de donner du poids à l'équipe ministérielle et de rassurer la majorité. Les compétences politiques du ministre de l'Intérieur (et maire de Bordeaux) sont reconnues à droite comme à gauche.
Henri Guaino, la plume gaulliste
La plume de Nicolas Sarkozy puise parfois ses références à gauche, de Jaurès à la lettre de Guy Môquet. Et jouait ainsi le rôle de la caution socialiste dans les discours de Sarkozy pour son élection en 2007.
Henri Guaino, 54 ans et conseiller spécial du président, continue d'écrire les textes de Nicolas Sarkozy avec vigueur et entrain. De plus en plus présent dans les médias, il commence par ailleurs à sortir de l'ombre et n'hésite pas à défendre le président en se présentant lui-même comme un fils de femme de ménage, élevé seulement par sa mère… Et qui pourrait vouloir, après avoir gouté aux meetings, bientôt se mettre à son compte.