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Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République au soir des européennes, les Français vivent dans l’attente de savoir qui va les représenter pour les trois dernières années du mandat d’Emmanuel Macron. Alors que le Rassemblement national fait la course en tête, le Nouveau Front populaire a connu un regain de popularité, qui pourrait équilibrer les forces en présence. Mais la dissolution de l'Assemblée nationale, et les résultats du premier tour de l'élection ont déjà un fort impact sur l'économie française, et même mondiale !
Législatives : des élections décisives
Encore quelques jours avant de savoir à quoi va ressembler la nouvelle formation de l’Assemblée nationale et, face au déferlement du Rassemblement national, l’heure est à l’inquiétude dans beaucoup d’esprits. Les inconnues sont, en effet, toujours nombreuses alors que le chiffre du Rassemblement national a suivi celui, très majoritaire, des européennes, et que le Nouveau Front populaire est, pour sa part, parvenu à redistribuer les cartes. Les conséquences du vote vont donc être nombreuses, en France comme à l’international.
Les réactions ont ainsi été vives au moment de découvrir le score du Rassemblement national le 30 juin dernier. Rappelons que les marchés européens ont été ébranlés depuis la décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. La perspective d’une victoire de l’extrême-droite ou de gauche a ainsi troublé les investisseurs puisque tous les deux ont prévu d’augmenter les dépenses mises en place dans le pays tandis que les finances sont déjà très fragiles actuellement, l'Union européenne ayant même ouvert une procédure pour une dette trop importante.
Législatives : les incertitudes internationales
Comme l’exprime Reuters, pour MFS Investment Management, Peter Goves a ainsi évoqué des “incertitudes élevées” alors que le Rassemblement national pourrait devenir le parti majoritaire de l’Assemblée nationale. Du côté de Fiona Cincotta, analyste des marchés supérieurs, la problématique est désormais placée autour du 7 juillet afin de “voir si le deuxième tour soutient ou non une majorité absolue”.
Selon Morrison Davi, analyste de marché senior, il s’agit, à son avis, d’une “grande protestation contre Macron”, qui parle d’examiner “tous les indices européens et l’euro”. Le stratégiste anglais, Michael Browne, voit, de son côté, un résultat “pas aussi mauvais que le marché l’avait craint” en pensant que des “risques de baisse qui étaient là vendredi à la fin subsistent”.
Législatives : des conséquences importantes
Sur les conséquences à l’international des législatives, des effets économiques ont été notés. Selon Reuters, comme le rapporte Variety, “les trois plus grandes banques de France, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Généraleont perdu entre 12 et 16% de valeur cette semaine”.
Les craintes ont aussi entraîné une hausse dans la demande d’obligations d’Etat des investisseurs depuis 2011, dans le contexte de la crise de la dette de l’euro. L’indice du CAC 40 à Paris a parallèlement chuté de 2,4%. Comme le précise François Godard, analyste des médias, la position de la France auprès des financiers internationaux est essentielle tandis que “si les financiers internationaux commencent à déserter, cela placera les entreprises françaises dans une situation difficile à emprunter de l’argent parce que les taux augmenteront inévitablement”.