De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Chacun sait dans le milieu aéronautique qu'un appareil commence à coûter cher lorsqu'il ne vole pas. Et justement, l'A330 présidentiel ne vole pas du fait de la décision du chef de l'Etat, et c'est bien ce qui fait qu'il coûte très cher" a affirmé Jérôme Chartier, député UMP, qui a rendu public ce jeudi un rapport sur les déplacements du président.
En effet, selon lui, le fait que le président "normal" ait choisi un mode de transport "normal", le train, engendre des coûts supplémentaires liés à l'Air Sarko One. Certes, il reconnait que le budget réservé aux déplacements en 2013, 18,2 millions d'euros, et moins élevé que celui de 2012, 19,4 millions d'euros, et que cela constitue une baisse "de 6,19% par rapport à l'année dernière".
Mais avec un coût d'acquisition à 259,5 millions d'euros, Jérôme Chartier s’énerve : "il est temps de mettre fin aux faux-semblants et d'assumer que l'Airbus A330 présidentiel est l'avion du cef de l'Etat". Il regrette aussi que cet avion soit inclus dans le budget de la Défense et non dans celui de l'Elysée, qui est lui surveillé par la Cour des comptes.
158 heures de vol à vide depuis mai
Mais ce qui pose le plus de problèmes à Jérôme Chartier, c'est bien que l'avion ne vole pas. Il a compté depuis mai dernier que les pilotes de l'Air Sarko One avaient fait "158 heures de vol à vide pour se maintenir en condition opérationnelle". Il y a même dû y avoir des simulations. Et tout ça aurait un certain coût ! En imaginant que l'avion vole une fois par moins en 2013, et en ajoutant le coût de l'amortissement, on arriverait à un total de 23,3 millions d'euros, qu'il faudrait donc ajouter au budget de l'Elysée.
Par ailleurs, le député UMP regrette la "double peine" infligée à la dépense publique. Les citoyens se retrouvent donc obligés de payer le coût de la maintenance de l'Air Sarko One, et le coût des voyages en train du président. Et ces fameux voyages en train entraînent également forcément un surcoût de sécurité... Le tout, aux frais du contribuable.
© CHRISTOPHE ENA / POOL / AFP