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Alors que François Fillon souhaite qu'Alain Juppé prenne quelques temps les rennes de l'UMP pour assurer la médiation au sein du parti, Jean-François Copé s'y est clairement opposé ce jeudi matin.
© AFP
Il refuse la médiation. Au micro d'Europe 1 ce jeudi matin, Jean-François Copé a clairement refusé la médiation proposée par son rival François Fillon. Contestant la victoire de son adversaire à la présidence de l'UMP, ce dernier souhaite qu'Alain Juppé prenne les rennes du parti le temps que toute la lumière soit faite sur cette élection. Et si l'ancien Premier ministre a prévenu qu'en cas de refus de son adversaire de se plier à cette condition sine qua non, il n'hésiterait pas à intenter un recours en justice; le député-maire de Meaux a, lui, déclaré à la radio: "Je ne vois pas très bien quel doit être l'objet d'une médiation". Selon lui: "ce n'est pas à la bonne convenance de celui qui a perdu que l'on va décider de mettre à la place du président" qui il souhaite.

Copé va fournir des preuves
Et alors que le camp Fillon assure que quelque 1.304 voix n'ont pas été prises en compte dans les départements d'outre-mer, Jean-François Copé a prévenu qu'il allait réunir "dans les heures qui viennent les éléments qui mettront fin à toute polémique". Celui qui a été annoncé vainqueur de l'élection lundi soir a poursuivi: "le comportement de François Fillon, c'est l'histoire d'un mauvais perdant qui vient donner des leçons de morale sans se les appliquer à lui-même". Et d'assurer: "dans tous les cas de figure, à supposer qu'on remette tout ça à plat, je serais une nouvelle fois élu".

Fillon au courant des fraudes ?

Visiblement remonté contre son Fillon, Copé a par ailleurs évoqué le cas de 128 suffrages dans le bureau de votre de la circonscription d'Eric Ciotti, le directeur de campagne de François Fillon, dans les Alpes-Maritimes. Dénonçant "des opérations massives, délibérées, préméditées de fraude" en Nouvelle-Calédonie, le député-maire de Meaux a affirmé que son rival "espérait une victoire très facile depuis le début comme le montraient les sondages, mais en plus de cela, ses lieutenants, pour la lui garantir quoi qu'il arrive, ont fait les choses pour organiser des votes conformes à ses souhaits dans certains endroits". Selon lui, l'ancien Premier ministre "sait pertinemment qu'il y a eu des fraudes. Ces fraudes n'ont pas empêché que je sois élu".

François Fillon a, quant à lui, considéré mercredi soir que l'UMP ne pouvait vivre "sur un mensonge". "C'est l'hôpital qui se moque de la charité, c'est autobiographique de leur part, de la part de ceux qui sont allés remplir massivement des urnes", lui a répliqué Jean-François Copé.