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C'est une promesse forte faite par le président lors de la crise des gilets jaunes. Et un véritable bouleversement pour la haute fonction publique. Selon une information exclusive d'Europe 1, Emmanuel Macron s'apprêterait à annoncer la suppression de l'École nationale d'administration (ENA). Il s'apprêterait à l'annoncer aux plus grands hauts fonctionnaires du pays dans l'après-midi du jeudi 8 avril 2021. Parmi eux, 200 à 500 hauts fonctionnaires, aussi appelés "managers de la fonction publique" doivent être conviés pour cette "réforme de très grande ampleur de la haute administration française". Le chef de l'État était pourtant revenu sur cette promesse.
Finalement, la décision est prise, à en croire les affirmations d'Europe 1 : "l'Ecole nationale d'administration, qui forme aujourd'hui l'élite de la haute fonction publique française, va disparaître pour laisser place à une nouvelle école", déclare la station de radio française. L'objectif ? Offrir la possibilité à de plus nombreux candidats d'infiltrer les grands corps administratifs de l'État :
- Le corps du Conseil d'État
- Le corps de la Cour des comptes
- L'Inspection générale des finances (IGF)
- L'Inspection générale de l'administration (IGA)
- L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS)
Suppression de l'ENA : s'adapter aux nouveaux enjeux français
L'objectif d'Emmanuel Macron serait, entre autres, de créer des profils plus variés dans la haute fonction française, "plus uniquement de Sciences Po", précise Europe 1. Aussi, le chef de l'État souhaiterait créer un tronc commun à tous les hauts fonctionnaires, pour s'adapter aux nouvelles problématiques françaises : la pauvreté, les discours scientifiques, la laïcité ou encore l'écologie. Attention toutefois : pour être adoptée avant la fin du quinquennat, il faudrait que cette réforme soit débattue au Parlement avant le mois de juin 2021.
D'après les mêmes informations, Emmanuel Macron devrait également s'attaquer à une réforme très délicate...
Suppression de l'ENA : quid de la réforme des carrières ?
Toujours selon Europe 1, le président de la République semble vouloir "s'attaquer" à la réforme des carrières, notamment en encourageant les mutations. Son but, casser "les logiques de corps et de rentes à vie", explique le média français.
Si la suppression de l'École nationale d'administration venait à être adoptée avant la fin du mandat présidentiel actuel, les hauts fonctionnaires ne seraient plus seulement évalués en fonction de leur classement à la sortie de la prestigieuse école. Mais sur leur mission, leur profil, et les besoins de l'État. À noter qu'une rupture conventionnelle de contrat sera proposée à celles et ceux à qui cela ne conviendrait pas.
En quoi cette décision extrêmement symbolique pourrait-elle s'apparenter à une "petite révolution" ?
Suppression de l'ENA : "Le président veut créer le même électrochoc"
Par cette décision, Emmanuel Macron réforme l'ordonnance de 1945 conçue par Charles de Gaulle. À l'époque, l'ancien président de la République française souhaiter constituer une haute fonction publique élitiste qui aurait pour fonction de "relever le pays". En cela, Europe 1 qualifie cette décision de "petite révolution". "La situation n'a certes rien à voir avec l'après-guerre, mais le président veut créer le même électrochoc", poursuit le média.
La suppression de l'École nationale de l'administration aurait pour ambition également de montrer aux citoyens français qu'Emmanuel Macron tire une leçon des dysfonctionnements de son mandat : crise des gilets jaunes, épidémie de Covid-19...