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Être réélu après avoir donné sa démission. Cela peut sembler farfelu, mais c'est la stratégie qu'aurait décidé d'employer le président de la République, avance Le Figaro. Il aurait présenté cette idée lors d'une réunion du premier cercle des donateurs de 2017, à Londres, il y a une quinzaine de jours. Les participants auraient d'ailleurs eu la surprise de voir débarquer Emmanuel Macron par visioconférence en plein milieu d'une conversation. Le chef de l'État n'aurait ainsi pris la parole que quelques minutes pour affirmer qu'il était prêt à prendre un tel risque.
À la suite de cette courte discussion, les participants de la réunion ont expliqué que le président de la République envisageait réellement la possibilité de démissionner. L'objectif : provoquer dans "les semaines ou mois à venir" une élection présidentielle anticipée. Mais ce n'est pas tout. Emmanuel Macron serait certain de prendre de court ses adversaires, d'après les informations du Figaro. Il aurait même déclaré ceci : "Je suis sûr de gagner car il n'y a personne en face".
L'Élysée s'exprime sur le sujet
Un scénario plutôt étonnant puisque ce dernier se serait exprimé devant plusieurs personnes. Pour en savoir davantage sur ces propos, l'Élysée a été contactée par les journalistes du quotidien national : "Par principe, nous n'écartons aucune hypothèse", ont fait savoir les équipes de communication du Palais. Elles ont ensuite ajouté que "l'hypothèse de la démission n'a jamais été à l'ordre du jour ni même évoquée dans une réunion".
En complément de cette déclaration, l'Élysée a également publié ce jeudi 11 juin 2020 un démenti afin d'éviter toute interprétation : "Le président de la République n'a jamais évoqué sa démission" et n'a "jamais participé à une visioconférence avec des donateurs".
Sibeth Ndiaye réfute la rumeur
Le palais n'est pas le seul à réfuter les informations du Figaro. En effet, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye était invitée le jeudi 11 juin sur France Info et en a profité pour contester la rumeur.
"C'est assez loufoque d'imaginer une démission du président de la République, je crois que ça serait à la fois tout à fait contraire à l'esprit de nos institutions et même assez éloigné du caractère d'Emmanuel Macron, qui est plutôt quelqu'un qui affronte les crises et les moments difficiles"
Une information très controversée donc, qui ne semble pas prise au sérieux. Force est de constater que le président de la République n'a d'ailleurs pas communiqué officiellement sur le sujet.
Ce qui ne signifie pas qu'une telle stratégie soit irréalisable. En cas de démission du chef de l'Etat, des solutions existent. Et si Emmanuel Macron décidait en fait de sauter le pas, qui le remplacerait ?
Le président du Sénat occuperait le poste
Si Emmanuel Macron démissionnait, le patron du Sénat, Gérard Larcher, prendrait sa relève en attendant le prochain président de la République élu au suffrage universel, souligne le HuffPost. Il n'aurait pas à occuper la place très longtemps puisque l'article 7 de la Constitution prévoit une élection 35 jours après le début de la vacance du pouvoir.
Gérard Larcher aurait aussi eu du mal à diriger, puisqu'en intérim, le patron du Sénat n'a pas toutes les prérogatives du chef de l'État. Il n'aurait ainsi pas pu soumettre de projet de loi au référendum, ni demander la dissolution de l'Assemblée Nationale, ainsi que la révision de la Constitution.