Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
Les deux frères ennemis réunis face à un ennemi commun. Oubliée la guerre qu’ils se sont livrée en novembre dernier pour la présidence de l’UMP : lundi, Jean-François Copé et François Fillon ont fait front contre François Hollande. Profitant de la polémique née après la fuite d’un brouillon du PS critiquant la chancelière allemande Angela Merkel, les deux hommes ont en effet écrit un communiqué à quatre mains pour dénoncer la politique "catastrophique" du président François Hollande. Le président de l’UMP et l’ancien Premier ministre ont ainsi vivement critiqué la "responsabilité personnelle" du chef de l’Etat dans "la dégradation continue et constante de la relation franco-allemande et dans le climat germanophobe qui gagne le PS et son allié d’extrême gauche".
Fort de ce communiqué qui les a rassemblés, Jean-François Copé et François Fillon ont poursuivi en expliquant que, selon eux, le président de la République "a manœuvré pour tenter d’isoler la chancelière allemande" et ce, depuis le sommet européen de Bruxelles en juin 2012. "Un comportement indigne" qui, toujours d’après les deux rivaux, aurait conduit la France à "être isolée en Europe".
"Exprimer ensemble une position forte de l'UMP"
Conscient que cette attaque frontale lancée contre le chef de l’exécutif est leur premier combat commun depuis leur guerre pour la présidence de l’UMP il y a quelques mois, le maire de Meaux a indiqué : "C'est une manière de montrer notre volonté d'exprimer ensemble une position forte de l'UMP sur un sujet majeur pour la France". Selon lui, "la ligne rouge a été franchie" par les socialistes sur cette question. Le porte-parole de l’ancien chef du gouvernement a, quant à lui, déclaré : "François Fillon est extrêmement clair quand les circonstances l'exigent. L'inconstance et l'inconsistance de François Hollande exigeaient une position forte de l'UMP".
Le "bateau ivre" de François Hollande
Dans une interview à paraître jeudi dans Valeurs Actuelles, Jean-François Copé s’est par ailleurs interrogé sur les capacités de François Hollande pour diriger la France. Estimant que le président de la République "n’a pas de méthode, pas de cap", il a lâché : "Son gouvernement se noie dans ses contradictions. Dans l'esprit des Français, le doute s'est installé, sur les deux qualités qui, de mon point de vue, définissent l'aptitude au commandement : la compétence et l'autorité". Il a ensuite dénoncé son équipe gouvernementale qui "s'apparente plus à un bateau ivre qu'à un gouvernement capable de conduire les destinées de la cinquième puissance du monde".