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Cette grave affaire qui met en cause Emmanuel Macron : "un pacte de corruption" ?
Il a décidé de s'en prendre au président de la République. En janvier dernier, Olivier Marleix, député Les Républicains (LR) qui a conduit la commission d'enquête sur Alstom s'attaquait au président de la République, à l'aide d'un signalement à la justice. Il reprochait à Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie de François Hollande, d'avoir "formellement donné l'autorisation" de la vente d'Alstom énergie, rappelle Marianne. Et pas seulement ! L'ancien locataire de Bercy aurait "également autorisé" la vente de plusieurs autres biens français : Alcatel-Lucent et Technip ne seraient que deux des exemples.
Si Olivier Marleix parle de "pacte de corruption", cependant, c'est parce qu'il est convaincu que ces cessions d'actifs n'ont pas été réalisées pour assurer le bien du collectif. Au contraire ! D'après lui, le chef de l’État avait tout à tirer – à titre personnel – de ses ventes. A en croire les révélations du député, Emmanuel Macron aurait ensuite profité d'un "montant de dons records pour sa campagne" présidentiel. Ceux-ci proviendraient, assurait-il dans sa lettre au parquet, "de personnes qui auraient été intéressées aux ventes précitées". "S'il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption", assénait encore le député.
Une analyse qui – visiblement – ne manque pas de poids aux yeux de la justice, puisque l'enquête a été confiée au Parquet national financier (PNF), le 18 juillet 2019. Ce dernier traite déjà plusieurs affaires sensibles, souligne d'ailleurs l'hebdomadaire. Toutefois, elles attendront le remplacement d’Éliane Houlette, précédente patronne qui est partie au début de l'été. Celui ou celle qui reprendra le pose doit encore être désigné(e).
Cette grave affaire qui met en cause Emmanuel Macron : cet ancien ministre qui attaque le présidentiel
Arnaud Montebourg aussi semble partager l'analyse d'Olivier Marleix, précise Marianne. "Pour l'ancien ministre, la chose est entendue", écrit d'ailleurs l'hebdomadaire qui rappelle – avec ses propres mots – que, selon le candidat malheureux à la primaire socialiste, le rachat d'Alstom aurait été "facilité" par les "boites de lobbying, de communication", les "banques d'affaires et autres cabinets d'avocats chargés de vendre l'opération aux Français et aux médias".
Les millions d'euros en jeu se seraient d'ailleurs partiellement retrouvés dans les dons faits au parti du candidat Macron. C'est le cas pour Alstom, affirme le journal.