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Celui qui devrait prendre ce soir le fauteuil de premier secrétaire du PS disposera d'une marge de manoeuvre assez faible pour faire mieux que son prédecesseur.

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Désigné très tôt comme successeur de son ancien rival Harlem Désir, le strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis aura dès ce soir du pain sur la planche. Après une lourde défaite essuyée aux municipales, dont la responsabilité revient pour beaucoup à son prédécesseur, le nouveau chef de Solférino a quelques semaines pour mobiliser ses troupes avant les européennes.

Ses missions, éviter une nouvelle gifle électorale et remettre de l’ordre dans la majorité qui exprime chaque jour un peu plus son malaise vis-à-vis de la politique gouvernementale. "Des têtes vont tomber" confie alors un proche du futur premier secrétaire du PS au Parisien. Comme il le concède au quotidien, "Camba" souhaite disposer d’une équipe "resserrée" reprenant volontiers à son compte la notion de "combat" insufflée par le nouveau gouvernement.

Cette méthode aura alors des conséquences immédiates sur la structure interne du parti. Celui qui sera normalement investi dès ce soir a prévu de réduire le nombre de secrétaires nationaux de 80 à 36 membres.

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Ce dégraissage prévu par la feuille de route de Jean-Christophe Cambadélis ne satisfait pas l’aile gauche du parti, et en particulier Emmanuel Maurel. Ce dernier proteste en ces termes: "nous ne sommes pas là pour calquer le gouvernement de Manuel Valls, ou faire des secrétariats nationaux resserrés".

Il s’agit également pour cet homme d’appareil de renouveler la stratégie d’un point de vue local. Jean-Christophe Cambadélis aurait alors l’intention de procéder à un redécoupage territoriale afin "de faire en sorte que Solférino arrête de se parler à elle-même" selon Francis Chouat.  

Si pour beaucoup le mandat d’Harlem Désir est marqué par une certaine inaction, voire par une présidence fantôme, l’arrivée de celui qui rêvait de Solférino annonce quelques changements d’envergure. En revanche, Jean-Christophe Cambadélis devra composer avec l’impopularité manifeste du gouvernement et les divisions internes (et tenaces) du parti. De quoi compliquer cette tâche qui paraissait déjà très compliquée.