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"Bruno casse-toi", "Bruno marxiste des riches", "Bruno pas la bienvenue" et même "Bruno Le Maire écrit des livres sur son zizi et coule l’économie de son pays. C’est ce que vous voulez nous apprendre ?" Voici quelques-unes des amabilités que l'on peut lire, taguées sur les murs de l'Université de Lausanne, nous apprend Le Huffington Post qui reprend les informations du quotidien suisse 24 Heures.
Vous l'aurez compris, le ministre de l'Économie et des Finances démissionnaire, a priori jusqu'à ce week-end, n'est pas en odeur de sainteté au pays de Guillaume Tell. Il avait pourtant fièrement annoncé qu'il comptait aller y enseigner dès la fin de son mandat, lors de son discours d'adieu au personnel du ministère.
Il faut dire que l'information avait été publiée à son insu par Le Canard Enchaîné en juillet, l'hebdomadaire évoquant "un point de chute" à l'École polytechnique de Lausanne.
Mais pour cela, étant encore en fonction, Bruno Le Maire avait dû auparavant demander l'avis de la l a Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), concernant les responsabilités dues à son rang et leur compatibilité avec ses futures "activités d’enseignement dans le domaine de l’économie politique et des relations internationales." L'organisme n'y a vu "aucun risque d’influence étrangère" et validé la démarche le 19 septembre.
Bruno Le Maire restera vivre en France
La HATPV a précisé que ces activités se dérouleraient "dans le cadre d’un programme commun délivré conjointement par les établissements d’enseignement Université de Lausanne, École polytechnique fédérale de Lausanne et IMD International Institute for management via le centre de recherche Entreprise pour la société (E4S)."
De quoi bien occuper Bruno Le Maire, dont le cabinet, pris de court après les révélations de l'hebdomadaire politique et satirique, avait déclaré au Huffigton Post : "ce qui est écrit dans le Canard est faux : le ministre ne quittera pas la France, les mots ont leur importance."
Effectivement, il ne la quittera que pour enseigner puisqu'il continuera à résider dans l'Hexagone. Combien de temps restera-t-il en Suisse face à l'hostilité de ses futurs élèves ? C'est un autre débat.