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Avec un jour d'avance, François Fillon a donc été mis en examen mardi matin, comme l'a révélé le Canard enchaîné le jour même. Le candidat à la présidentielle avait été reçu - à sa demande - discrètement par les juges afin d'éviter la nuée de journalistes prévue pour le lendemain.
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Si les juges ont décidé de mettre en examen le candidat à quelques jours du premier tour de la présidentielle - fait inédit sous la Ve République - c'est pour une bonne raison. Selon des propos rapportés par Le Figaro, les juges d'instruction auraient dit ceci à François Fillon : "Vous êtes un candidat sérieux à l'élection présidentielle qui a de bonnes chances de gagner. Si tel était le cas, le statut d'inviolabilité du président de la République nous empêcherait de poursuivre pendant cinq ans cette procédure et on nous le reprocherait."
Le statut de Première dame n'offre aucune protection
En effet, François Fillon mis en examen, peut, s'il est élu président en mai prochain, voir la procédure contre lui être suspendue, du fait de son immunité présidentielle. Ce qui ne serait en revanche pas le cas de sa femme, Penelope, car le statut de Première dame n'offre aucune protection en la matière.
Personnage central du dossier, Penelope Fillon est convoquée le 28 mars devant les juges d'instruction en vue d'une possible mise en examen pour recel de détournements de fonds publics dans l'affaire de son travail d'attachée parlementaire et recel d'abus de biens sociaux, concernant sa collaboration controversée à La Revue des deux Mondes.
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