Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Cette fois-ci, les écoutes ne concernent pas l’affaire Bettencourt mais le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. C’est le journal Le Monde qui révèle les faits. Selon le quotidien du soir, "les interceptions" issues des écoutes téléphoniques attestent la pression exercée par l’ancien chef de l’État sur des hauts fonctionnaires. De surcroît, le patron de la DCRI Patrick Calvar a confirmé aux juges qu’il avait reçu deux appels de la part de Nicolas Sarkozy, ce dernier souhaitant se renseigner sur l'enquête liée à l'éventuel financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
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Le patron du contre-espionnage français n’a toutefois pas informé l’ancien chef de l’État ni Michel Gaudin. Ce dernier, nommé successivement directeur général de la police nationale puis préfet de police par Nicolas Sarkozy, est l'homme de confiance de l’ancien président qui partiquerait également la pêche aux infos selon Le Monde.
Panique suite à la diffusion de "Complément d’enquête"
En juin 2013, la diffusion du témoignage de Moftah Missouri, diplomate libyen et interprète personnel de Mouammar Kadhafi, par le magazine Complément d’enquête sur France 2, aurait fortement inquiété l’ancien locataire de l’Elysée. Au cours de l’émission, le diplomate libyen avait affirmé à l’antenne que l’ancien "Guide" avait versé une "vingtaine de millions de dollars" à Nicolas Sarkozy dans le cadre de la campagne présidentielle de 2007."Kadhafi m'a dit à moi verbalement que la Lybie avait versé une vingtaine de millions de dollars. Normalement chez nous, à la présidence, quand on donne de l'argent à quelqu'un, il n'y a pas un transfert bancaire, il n'y a pas de chèque, c'est de l'argent liquide dans des mallettes" avait-il ajouté…
C’est suite à la diffusion de ce témoignage que l’ancien président aurait activé ses réseaux pour savoir si la DCRI menait une enquête sur l’affaire libyenne allant jusqu’à faire pression sur le patron des services Patrick Calvar. Ainsi, après avoir soupçonné l’ancien chef de l’État d’exercer des pressions sur l’institution judiciaire dans le cadre de l’affaire Bettencourt, les magistrats en charge des différentes affaires impliquant Nicolas Sarkozy ont appris que ce dernier agissait également sur l’institution policière. Le Monde évoque ainsi un "coup de théâtre".
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