De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Toutes les rentes ne se valent pas. Certaines pourraient vous rapporter beaucoup… D'autres, un peu moins. En effet, tous les produits d'épargne retraite n'ont pas été pensés pour ce type d'options, rappelle Capital. Ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas possible de sortir en rente après avoir souscrit un contrat Madelin, par exemple ! Simplement que cela n'a rien d'optimal.
Et pour cause : certaines rentes sont beaucoup plus durement imposées que d'autres. Dès lors, c'est un choix qui s'avère moins astucieux pour l'épargnant, expliquent nos confrères qui citent pêle-mêle le Perp, le contrat Madelin et le régime Préfon. Ces trois produits ont tous un important point commun : les rentes viagères qu'il est possible d'en tirer après avoir liquidé ses droits sont toutes soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Toutes bénéficient aussi d'un abattement de 10%, plafonné à 3 858 euros… lequel s'applique à l'intégralité des émoluments (pensions de retraite et alimentaires, rentes viagères à titres gratuits) par le contribuable.
Autant dire que le plafond est rapidement atteint.
Perp, Prefon, Madelin… La rente est-elle un choix pertinent ?
Tout retraité - ou couple de retraités - percevant au moins 38 580 euros par an ne peut donc plus prétendre à l'abattement, poursuivent nos confrères. Autrement dit, la rente sera donc soumise à l'impôt sur le revenu dès le premier euro perçu. Elle est donc nettement moins intéressante que certaines des autres options qu'il eut été possible d'envisager auparavant… La différence se chiffre parfois à 1 800 euros mensuels !
Epargne retraite : quelles sont les bonnes rentes ?
pas de doute, il est possible de faire mieux, insiste Capital. C'est en tout cas ce qui ressort de l'analyse du groupe Eres, spécialisé dans le conseil et la gestion en épargne retraite. Certains placements offrent en effet des rentes viagères dont l'abattement est plus intéressant parce que plus important. Mais pas seulement : il n'est pas non plus plafonné.
On parle alors de "rente viagères à titre onéreux". L'abattement de l'impôt sur le revenu, pour une sortie entre 60 et 69 ans, s'établit tout de même à 40%.
Sont concernés, notamment, le compartiment collectif du PER, mais aussi le Perco ou les contrats d'assurance-vie.
La rente est-elle toujours la meilleure option ?
Dans tous les cas, il importe de rappeler que la rente viagère n'est pas toujours la meilleure option. Il existe en effet d'autres modèles de sorties, parfois moins imposés, affirme Pierre-Emmanuel Sassonia, le directeur associé d'Eres, interrogé par Capital.
Et lui de prendre l'exemple des épargnants ayant opté pour un PER, compartiment individuel : "Ils auront plutôt intérêt à jouer la carte de sortie en capital, sous forme de rachats fractionnés. Cette sortie est moins taxée que la sortie en rente. La part du capital représentative des versements est soumise au barème progressif de l'impôt sans abattement mais ne supporte pas les prélèvements sociaux."