Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Confinement oblige, de nombreux contribuables ont décidé de sécuriser leurs économies. Une partie conséquente d'entre eux s'inquiète d'ailleurs de voir son pécule disparaître en cas de faillite des banques. D'aucuns, pour se constituer des fonds disponibles en cas de coups dur, pourraient donc se tourner vers l'épargne de précaution.
Fondamentalement, explique le site spécialisé Ooreka, il s'agit d'une "réserve d'argent placée en vue de pouvoir faire face aux dépenses imprévues", le tout "sans toucher à l'épargne placée à long terme" et sans avoir à contracter un crédit à la consommation.
Le site, qui évoque un véritable "matelas financier", souligne qu'il est tout à fait possible de se construire et de consolider un petit filet de sécurité sans avoir à prendre de risques. Pour cela, cependant, il importe de choisir les bons produits d'épargne, de sorte à s'organiser une perspective de rendement décente, compte tenue de la durée d'immobilisation souhaitée.
Épargne de précaution : quels placement faut-il privilégier ?
Pour ce type d'usage, plusieurs produits peuvent s'avérer très pertinents, souligne le site Dossier Familial, qui interroge l'économiste Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Epargne (article abonné). L'une des solutions les plus simples consiste donc à opter pour des "livrets défiscalisés".
Ces derniers comprennent notamment le Livret A, mais aussi le Livret d'Epargne populaire (LEP) ou le Livret de développement durable et solidaire (LDDS).
Et Ooreka de lister quelques uns des avantages de ces incontournables de l'épargne de précaution : le Livret A fonctionne comme un compte d'épargne traditionnel, à ceci près qu'il est plafonné à 22 950 euros pour les versements et que le taux d'intérêts, net d'impôts, est de 0,50%. Chaque année, les intérêts calculés s'ajoutent d'ailleurs au montant total.
Autre point fort, que rappelle très justement Dossier Familial : il est possible de procéder à des virements et des prélèvements, sans frais, sans jamais rencontrer de problème. Un intéressant matelas, donc… Mais pas le seul.
Quid des comptes à terme et autres assurance-vie ?
Ooreka évoque aussi le compte à terme, lequel permet de déposer des sommes d'argents, lesquelles seront ensuites bloquées pendant une durée établie au moment de la souscription du contrat. Plus cette dernière sera longue, et meilleure la rémunération sera. Les intérêts peuvent même dépasser les 1%... mais sont hélas soumis à l'impôt sur le revenu.
L'assurance-vie est, elle aussi, moins conciliante. En effet, y placer son épargne de court terme devient intéressant si le compte a été ouvert il y a déjà plusieurs années. Cependant, cela peut assurer un rendement des plus intéressants (en 2016, certains contribuables bénéficiaient d'un taux à 1,93% en moyenne, par exemple).
Pour Dossier Familial, certaines solutions peuvent sembler au moins aussi intéressantes… sous conditions. L'épargne logement est aussi envisageable, par exemple.
Devriez-vous investir dans un PEL ?
Celles et ceux envisageant d'investir dans un Plan d'épargne logement (PEL) devraient d'abord se poser une importante question, rappelle d'entrée de jeu Philippe Crevel. Compte tenu des règles en vigueur, ce produit peut en effet s'avérer très intéressant… ou au contraire peu rentable.
Si vous avez ouvert votre PEL avant le 1er janvier 2018, les intérêts qu'il génère sont certes soumis aux prélèvements sociaux, lesquels représentent donc une ponction de 17,2%. Cependant, ils sont aussi exonérés d'impôts sur le revenu jusqu'au 12è anniversaire du contrat, offrant donc la possibilité d'importants rendements.
En revanche, si vous n'avez pas encore de PEL, il vous faudra payer les impôts dès la première année.