Valeria Bruni Tedeschi en 2024 : son dernier rôle émouvant dans le film du réalisateur Yossi Aviram© Castel Franck/ABACAabacapress
L'actrice et réalisatrice Valeria Bruni Tedeschi est revenue sur nos écrans en février 2024 avec un rôle poignant dans le nouveau film de Yossi Aviram, "Il n'y a pas d'ombre dans le désert". Planet fait le point.

Une vie dédiée à l'art

Valeria Bruni Tedeschi, née en 1964 à Turin, est une figure incontournable du septième art. D’origine italo-française, elle s'est imposée au fil des ans comme une actrice et réalisatrice de talent. Après avoir déménagé en France avec sa famille durant son enfance, elle se forme au métier d’actrice au sein de l’école des Amandiers à Nanterre. Elle commence sa carrière sur les planches avant de faire ses premiers pas au cinéma dans les années 1980.

À ses débuts, son charisme naturel et son jeu subtil lui permettent de se distinguer. Elle collabore avec de grands réalisateurs tels que Patrice Chéreau, pour qui elle joue dans Hôtel de France en 1987, un rôle qui marque le début de sa reconnaissance publique. 

Au-delà de sa carrière d’actrice, Valeria Bruni Tedeschi se lance dans la réalisation avec Il est plus facile pour un chameau… en 2003, un film autobiographique salué par la critique. Son parcours se caractérise par une recherche constante d’authenticité et une capacité à naviguer entre les rôles comiques et dramatiques avec une désarmante facilité.

Une vie dédiée à l'art

Vidéo du jour

Une rencontre inoubliable

Dans Il n’y a pas d’ombre dans le désert, la comédienne et sœur de Carla Bruni partage l'affiche avec Yona Ronzenkier, acteur israélien de renom pour son rôle dans Le voyage à Eilat. Le film, réalisé par Yossi Aviram, nous entraîne dans une Israël contemporaine au cœur du procès d’un ancien criminel de guerre nazi. 

Anna, le personnage joué par Valeria, est une écrivaine dont le père, interprété par Jackie Berroyer, est un survivant du génocide. Venue assister au procès à Tel Aviv, Anna fait la rencontre inattendue d’Ori, alias Yona Ronzenkier, qui prétend être un amour de jeunesse qu’elle ne reconnaît pas. 

         

Cette rencontre fortuite déclenche une série d'événements qui conduisent Anna et Ori à parcourir ensemble le désert israélien. Ori espère réveiller chez Anna les souvenirs enfouis de leur romance passée, créant ainsi une dynamique riche en émotions et en tension dramatique. Ce voyage initiatique à travers le désert devient le théâtre de leur quête personnelle de réconciliation avec le passé.

Entre histoire et émotion

Le film de Yossi Aviram se distingue par sa capacité à mêler intime et historique. En explorant les thèmes de la mémoire et de l’amour perdu, il parvient à toucher profondément le spectateur. 

La prestation de la lumineuse Valeria Bruni Tedeschi est une véritable prouesse, alliant fragilité et force intérieure. Son personnage, Anna, est confronté à des dilemmes moraux et personnels qui résonnent longtemps après le visionnage.

La photographie du film, magnifiquement réalisée, capture les vastes étendues désertiques d’Israël, symbolisant à la fois l’immensité de la perte et la possibilité de renaissance. 

Chaque scène, mise en lumière notamment par la talentueuse Valeria Bruni Tedeschi, est imprégnée d’une intensité palpable, rendant ce voyage cinématographique aussi visuellement captivant qu'émotionnellement puissant.