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Jean-Louis Aubert a connu la drogue et la pauvreté dans sa jeunesse aux États-Unis
Connaissez-vous vraiment Jean-Louis Aubert ? Après bientôt 45 ans de carrière, le chanteur et leader du groupe Téléphone est toujours aussi proche de ses fans, en musique ou sur les réseaux sociaux, notamment pendant le premier confinement. Avant de le retrouver comme président d’honneur ce vendredi 12 février aux Victoires de la musique, l’artiste a confié ses secrets intimes dans Le Monde.
Dans son entretien au journal, Jean-Louis Aubert est revenu sur ses rêves et aspirations rock’n’roll durant sa jeunesse. Désirant absolument vivre de sa passion, il a pris sa guitare et s’est envolé pour les États-Unis à 19 ans avec son ami Olivier Caudron. "J'ai appris la vie, s’est-il rappelé face à nos confrères. J'avais le bouquin de Jack Kerouac, Sur la route, dans ma poche. Avec Olive, on disait oui à tout, alors j'ai aussi appris à dire non. On s'est retrouvés dans des situations compliquées, on s'est fait agresser. Mais avec une guitare on avait toujours le gîte et le couvert".
Une période durant laquelle Jean-Louis Aubert a aussi connu la pauvreté et succombé à de multiples excès dans les rues de Los Angeles. "Sans le sou, j'ai fait la manche sur Hollywood Boulevard avec les junkies. On était dans les bas-fonds, on consommait des produits qui nous mettaient dans des états hallucinants", a-t-il raconté avant d’ajouter. "À l'époque, il y avait une drogue très curieuse, une sorte de tranquillisant pour éléphant. J'ai fait une espèce de coma où je suis sorti de mon corps. Je marchais à quatre pattes dans la rue, je voulais attraper les voitures dans mes mains, car je me voyais immense !"
Un paradis sulfureux qui aurait pu tourner à la catastrophe pour le jeune artiste à l’époque. "Une autre fois, j'étais sur une moto avec un gars, tous les deux drogués, nous sommes rentrés dans la baie vitrée d'un pavillon et nous sommes retrouvés dans le salon avec la Harley ! Un Easy Rider raté quoi ! C'était n'importe quoi", confiait-il au Monde.
Le leader de Téléphone a fait une dépression avant leur séparation
Marqué par cette expérience de quelques mois en Californie, Jean-Louis Aubert est revenu à Paris au milieu des années 70, bien décidé à lancer sa carrière de rockeur. Avec ses amis Richard Kolinka, Louis Bertignac et Corine Marienneau, ils fondent ensemble Téléphone en 1975. "Quand le groupe a débuté, il y avait quelque chose d’atomique", a indiqué le musicien ce 7 février au journal Le Monde.
Des débuts vrombissants avec la parution de leur premier opus éponyme en 1977, suivie de quatre autres disques. Parmi leurs succès musicaux, les fans se souviennent de La bombe humaine (1979), Argent trop cher (1980), Ça (c’est vraiment toi) en 1982 ou encore Un autre monde et New York avec toi (1984). Pourtant, la célébrité a fragilisé l’entente du groupe avec de nombreuses tensions.
Tout cela avant que Jean-Louis Aubert ne doive faire face à des problèmes financiers à cette même période. "On m’annonçait un contrôle fiscal à cause du partage des droits d’auteur. On me réclamait plus d’argent que j’en avais gagné", racontait-il à nos confrères avant de dévoiler ses pensées dépressives et suicidaires. "Le groupe allait mal, j’étais seul chez moi. La notoriété ne me servait pas de médicament. Je me souviens du jour où je me suis dit : 'J’ai deux solutions. Je me suicide (c’est la seule fois où j’y ai pensé) ou je sors dans la rue'. En quinze jours, ma vie a changé", a assuré l’ex-leader du groupe.
Le chanteur sexagénaire a subi une opération du cœur
En juillet dernier, Jean-Louis Aubert apprenait qu’il était atteint d’une malformation cardiaque, le contraignant à subir une opération du cœur. Face à des fans inquiets sur son état de santé, l’artiste de 65 ans les avait rassurés en donnant de ses nouvelles sur ses réseaux sociaux.
Après plusieurs mois de convalescence, Jean-Louis Aubert revenait sur la scène musicale avec la réédition de son dernier album Refuge au mois de janvier. L’occasion pour lui de revenir aussi sur ses problèmes de santé sur RTL. "Je n’étais pas malade du tout, j'ai juste voulu vérifier si j'avais eu le Covid ou pas. Le scanner disait que les poumons allaient très bien, mais que j'avais une malformation cardiaque et que je pouvais tomber à tout moment", a-t-il expliqué en détaillant. "C'était assez intrusif comme opération, on m'a ouvert la cage thoracique et on a arrêté mon cœur pour changer son petit carburateur... Depuis je récupère".
Un épisode marquant qui a inspiré au chanteur la chanson Va où ton cœur te dit, écrite durant son hospitalisation en plein déconfinement. "C'était très touchant d'être dans les hôpitaux entre les deux vagues [du Covid-19, NDLR] parce que j'aime beaucoup les gens des hôpitaux. Ils travaillent dans les coulisses de nos vies", a-t-il témoigné en leur rendant hommage.