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Monique Olivier a-t-elle donné à Michel Fourniret son permis de tuer ? Avant de rencontrer celle qui fut sa dernière femme, le tueur en série… N’en était pas un. Nous sommes au milieu des années 1980 et le quadragénaire a déjà été condamné pour des faits de voyeurisme et de violence par le passé. En 1987, il est condamné à sept ans de prison pour une dizaine d’agressions et de viols sur des mineurs, commis en région parisienne.
Michel Fourniret et Monique Olivier : la rencontre en prison
Divorcé de sa seconde épouse, le prisonnier cherche à entamer une correspondance épistolaire avec quelqu’un et passe une annonce dans le journal Le Pèlerin : « Prisonnier aimerait correspondre avec personne de tout âge pour oublier solitude ». Une femme lui répond, elle s’appelle Monique Olivier et, après de nombreux courriers échanges, elle finit par lui rendre visite en prison. Très vite, il surnomme cette mère de deux enfants « Natouchka », « mésange » ou encore « princesse aux pieds nus », explique franceinfo.
Le prisonnier et sa nouvelle amie s’envoient des centaines de lettres entre les mois de février et octobre 1987. Beaucoup ont été dévoilées durant leur procès en 2008, montrant comment les mots d’amour des premiers temps se sont transformés en pacte criminel entre deux personnes qui n’ont pas encore franchi la limite. Michel Fourniret évoque notamment son « orgueil frustré » de ne pas avoir « reçu ce don de la virginité ». Il veut cette « satanée membrane » pour « être un homme comme les autres ». C’est ainsi qu’est scellé le pacte entre le tueur en série et sa nouvelle compagne : Monique Olivier doit lui fournir une doublure, une jeune fille vierge, pour assouvir ce fantasme qu’ils évoquent à deux.
Si elle s’est toujours posée en femme soumise à son mari, un peu bête et ingénue, la dernière femme de Michel Fourniret était en réalité plus intelligente que lui. Pour de nombreux experts, elle n’aurait pas été que la compagne du tueur en série, mais plutôt la moitié d’un couple diabolique, au sein duquel chacun avait un rôle à jouer.
Michel Fourniret et Monique Olivier : le pacte diabolique
Durant plusieurs années, Monique Olivier est la rabatteuse de Michel Fourniret. Voici le pacte qu’ils scellent ensemble, dans leur correspondance : « Nous nous marierons devant les hommes et, unis par des liens distants des conventions, nous ne serons jamais les merveilleux amants que nous aurions pu être si la confiance avait pu abolir toute barrière au risque de se reconnaître comme deux monstres, mais si infiniment tendrement épris l’un de l’autre ».
Ils capturent à deux leur première victime, Isabelle Laville, 17 ans, avant qu’elle ne soit violée puis assassinée par le tueur en série. Neuf mois plus tard, elle donne naissance à leur fils mais a profité de cette grossesse – la seule avec Michel Fourniret – pour attirer d’autres proies dans leur filet.
Le 3 août 1988, Monique Olivier – enceinte de plusieurs mois – feint un malaise pour attendrir une jeune fille de 20 ans, Fabienne Leroy. Le couple lui demande de les conduire chez un médecin, ce qu’elle accepte. Elle est violée, puis tuée par balle. 30 ans plus tard, elle est la gardienne de ses derniers secrets.
Michel Fourniret et Monique Olivier : la gardienne des derniers secrets
Michel Fourniret et Monique Olivier ont divorcé durant leur détention respective, après leur procès en 2008. Déjà, dans le box des accusés, il jouait le rôle du mari dominateur et elle de la femme soumise, mais qui n’a pas berné les jurés. Après la mort du tueur en série en mai 2021, Monique Olivier est la gardienne de ses secrets, celle par qui pourrait arriver la vérité sur les dernières zones d’ombre.
Mise en confiance par la juge Sabine Khéris, l’ex-femme de l’ogre des Ardennes a commencé à livrer les derniers secrets de son couple diabolique. C’est elle qui a démenti l’alibi de Michel Fourniret dans l’affaire Estelle Mouzin, emmené les enquêteurs dans les Ardennes, où le corps de la petite fille aurait été enterré. Acceptera-t-elle d’en dire plus ? Si Michel Fourniret a avoué son implication dans plusieurs affaires, il est soupçonné dans d’autres. Monique Olivier, qui en sait peut-être plus que ce qu’elle a dit ces dernières années, acceptera-t-elle de parler ?
Crédit photo : ©AFP