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Le temps devrait demeurer agité pendant encore quelques jours. Une nouvelle perturbation traverse ainsi l'hexagone depuis le centre de la Nouvelle-Aquitaine jusqu'au Nord des Alpes, en passant par le Massif central. En conséquence, Météo-France a placé ce lundi les Deux-Sèvres, la Haute-Savoie, la Savoie, l’Isère, la Dordogne, la Gironde et la Corrèze en vigilance orange "crue" et "pluie-inondation" pour ce dimanche. Selon les météorologues, la faute incombe à une "rivière atmosphérique".
Kézako ? Une "rivière atmosphérique" prend la forme d'une corde de nuages chargés en eau, qui s'étend des tropiques pour parvenir jusqu'à chez nous. Ainsi celle qui touche la France provient des Antilles. Sa persistance est liée à sa confrontation avec la chaîne des Alpes, qui va "bloquer" sa progression vers l'Est. Le phénomène devrait être à l’origine de précipitations intenses pouvant provoquer des inondations étant donné la quantité d’eau déversée.
Dans le détail, une rivière atmosphérique est liée à la chaleur au-dessus du soleil sur les océans. Dans un premier temps, l'eau océanique s'évapore dans les zones des tropiques, pour former de la vapeur d'eau dans l'atmosphère. Les masses d'air chaud chargées en humidité s'élèvent ensuite et se refroidissent, créant un phénomène de condensation qui réchauffe l'air environnant et qui permet la création d'une colonne d'humidité ascendante. Entraînée par le "jet stream", la colonne se déplacee ensuite des zones tropicales vers nos contrées : c'est la rivière atmosphérique.
A sa rencontre avec des massifs montagneux, la rivière est contrainte de monter en altitude. L'air se refroidit, et la condensation s'amplifie. Dans ces zones les précipitations sont donc plus importantes. Des phénomènes météorologiques dangereux peuvent alors apparaître, tels que de fortes pluies, des tempêtes, ou encore des inondations. La limite entre pluie et neige, repoussée par la chaleur, remonte à un niveau élevé : entre 2 300 et 2 600 mètres.
À partir de mercredi, la perturbation redescendra vers les régions méditerranéennes, pour l'instant épargnées.
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