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L’ex-femme de Marc Dutroux sera totalement libre à la fin de la semaine. En liberté conditionnelle depuis août 2012, la complice du tueur et pédophile belge sera en effet une femme libre à l’issue du délai d'épreuve de 10 ans de cette mesure qui s'achève ce dimanche 28 août à 00h00, selon une source proche du dossier qui s’est confiée à l’AFP.
Au total, Michelle Martin, aujourd’hui âgée de 62 ans, a purgé 16 des 30 ans de prison auxquels elle avait été condamnée en 2004 par la cour d’assises d’Arlon pour complicité dans les crimes commis par son ex-mari, qui a lui été condamné à la perpétuité pour enlèvement, torture, viol et meurtre. L'ex-femme de Marc Dutroux a été reconnue coupable d'avoir activement participé aux séquestrations par son ex-mari de six fillettes en 1995 et 1996, dont quatre sont mortes.
S’il se passe quelque chose, ce sera à la justice de prendre ses responsabilitésPaul Marchal, père d'An Marchal, sur Facebook.
La nouvelle de sa libération totale ce dimanche est extrêmement difficile à supporter pour les parents des victimes, à l’instar de Paul Marchal, le père d’An Marchal, victime de Marc Dutroux, disparue le 23 août 1995, à seulement 17 ans. “C'est quand même difficile... Surtout un jour comme aujourd'hui. Il y a tant d'années, le 23 août, An a été arrachée à nos vies. Tout devient encore plus difficile quand on reçoit une lettre du tribunal qui dit que les conditions liées à la liberté conditionnelle de Martin sont abandonnées”, a réagi sur Facebook Paul Marchal.
Dans son post, le père de la victime s’est indigné de cette décision de justice, insistant sur la dangerosité de Michelle Martin. "Si la justice a décidé qu’elle ne représentait plus un danger pour notre société, s’il se passe quelque chose de négatif, ce sera à la justice de prendre ses responsabilités et aux politiques de réagir", a-t-il fait ensuite savoir.
“Je suis indigné”, s’insurge le père de Eefje Lambrechts
"Même si je savais que ce jour viendrait, je suis indigné", s’est de son côté insurgé Jean Lambrecks, père de Eefje Lambrechts, kidnappée et assassinée par Marc Dutroux. "J'ai déjà passé d'innombrables heures à étudier l'affaire. Il est tout à fait évident qu'elle est coupable de bien plus que ce que la version officielle ne le laisse supposer. Elle a activement collaboré aux viols en endormant, entre autres, les victimes. Tel qu'elle l'avait fait, par exemple, avec deux sœurs slovaques que Dutroux avait soi-disant invitées en Belgique pour des vacances", a-t-il détaillé auprès de l’agence de presse belge Belga.
"Je ne comprends pas pourquoi la loi du 17 mai 2006 relative au statut juridique externe des détenus n'a pas été revue à la lumière de l'affaire qui l'a suscitée. Si cela avait été le cas, nous aurions vu que Michelle Martin avait un lourd casier judiciaire avant même de commettre ces actes. Toute cette situation est très déprimante", a encore ajouté le père d'Eefje, avec le soutien de sa compagne Els Schreurs.
Le non-respect des peines prononcées dénoncé
Jean-Denis Lejeune, le père de Julie, petite fille morte de faim dans l'antre du pédophile, s’est également exprimé dans un long message posté sur Facebook. Il dénonce notamment le fait que "les peines prononcées ne correspondent pas à la réalité de l’exécution de la peine". Le pédophile lui avait déjà écrit une lettre de 44 pages en 2014, s'estimant victime d'un complot.
Au moment de sa libération en 2012, Michelle Martin avait d’abord été accueillie dans un couvent, avant d’être hébergée dans la demeure de l’ancien juge Christian Panier à Floriffoux, près de Namur. À sa sortie, Jean-Denis Lejeune, père de Julie, l’une des victimes mortes chez les Dutroux, estimait alors que “Michelle Martin n’a pas le droit de réintégrer la société”.
Michelle Martin : un diplôme en droit en 2020
En 2020, elle a pourtant obtenu un diplôme de droit peu avant ses 60 ans. Les journalistes de Sudinfo assurent en effet qu’elle a obtenu un “bachelier” en Droit à l’École supérieure des affaires (ESA) de Namur, en Belgique. La Meuse précise que Michelle Martin aurait utilisé son deuxième prénom afin d’échapper à la vindicte populaire pour reprendre ses études. Elle a donc depuis 2020 le droit de travailler en tant qu’assistante juridique. Selon un article de La Voix du Nord de janvier 2020, sa réinsertion semble très difficile à envisager sachant que “cette ex-institutrice n’a travaillé qu’un an, dans les années 80” et qu’elle est encore à ce jour une des femmes les plus détestées de Belgique.