Transformation des immeubles en HLM : allez-vous devoir partir ?Istock
Menacé de vente à la découpe, un immeuble privé devient un logement social. Ce qui devait être un simple sauvetage se transforme en véritable cauchemar pour les locataires les plus aisés, forcés de déménager.
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Transformation des immeubles en HLM : un sauvetage in-extremis

Au printemps 2014, lorsque les locataires d’un bel immeuble situé 52, boulevard Saint-Jacques (XIVe), au cœur de Denfert-Rochereau, apprennent que la ville de Paris vient de les sauver d’une vente à la découpe, c’est le soulagement. Ils échapperont aux expulsions.

Comme l’indique Le Parisien, le montage financier prévu à cet effet donnait la possibilité aux plus aisés de racheter leur logement avec une conséquente décote. Malgré cela, le prix est resté élevé.

Pas moins de 520.000 € pour 70 m² selon le président de l’association des locataires, stipule le quotidien.Les autres comptaient sur la non augmentation des loyers, garantie donnée par la Régie immobilière de la Ville de Paris.

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Transformation des immeubles en HLM : une histoire invraisemblable

Personne ne s’attendait à un tel retournement de situation.

Après avoir évité le pire à ces locataires, le bailleur a réclamé leurs feuilles d’imposition. Ils ont ensuite appris fin octobre que les plus aisés devraient s’acquitter d’un surloyer (pratique courante dans les HLM), dès janvier.

Pourtant, à l’origine, ces personnes n’ont pas emménagé dans un logement social. Et ils sont contraints, désormais, à devoir payer des nouveaux loyers hors de prix, qui dépassent parfois le niveau des loyers libres ! L’association des locataires estiment d’ailleurs que certains ont doublé, voire triplé.

Une situation ubuesque qui force une vingtaine de cadres moyens ou cadre supérieurs présents dans le quartier depuis des décennies à déménager. Certains ont déjà sauté le pas.

Transformation des immeubles en HLM : une exonération impossible ?

Un contrôle légal qui ne peut être détourné.

Les locataires, désarçonnés par cette conjoncture, interpellent Ian Brossat, adjoint PCF au logement, ainsi que Serge Contat, patron de la RIVP. Une rencontre avec l’Anil (Agence nationale pour l’information sur le logement) est prévue ce vendredi.

Mairie et bailleur, gênés par ce dossier, expliquent leur contrainte. Au départ, le SLS ne devait pas être appliqué mais la récente loi Egalité citoyenne les y oblige.

Afin d’éviter que ce type de situation ne se reproduise, la présidente du groupe LR au Conseil de Paris Florence Berthout, a déposé un vœu relatif à ces surloyers. Celui-ci a d’ailleurs été adopté ce lundi, au Conseil de Paris. Elle appelle également le gouvernement à légiférer sur la question.