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Un binôme indissociable. Pendant plus de 20 ans, Jacques Legros est restéle joker de Jean-Pierre Pernaut, le remplaçant lorsque ce dernier ne pouvait pas assurer la présentation pendant le journal de 13h. Dès le début de la crise sanitaire en France, en 2020, Jean-Pierre Pernaut avait choisi de se retirer du journal de 13 heures sur TF1, laissant son siège à son éternel remplaçant. Ce dernier assurait ainsi la présentation du bulletin d’information tandis que son collègue présentait sa pastille quotidienne depuis son domicile.
Une formule qui fonctionnait à merveille puisque leur journal télévisé continuait de réunir des millions de fidèles chaque midi. Interrogé en mai 2020 par Puremedias, Jacques Legros était revenu sur ce passage de témoin avec Jean-Pierre Pernaut, soulignant la pérennité de leur longue collaboration.
"Je rappelle que ça fait 22 ans que je suis son joker et que j'ai l'habitude de faire la transition avec Jean-Pierre plusieurs fois dans l'année", confiait-il. "Le lundi, on me dit, 'est-ce que tu peux venir demain ?'. Je suis venu le lendemain. Pour moi, ce n'était pas quelque chose d'exceptionnel". Préparé à reprendre la tête du journal en pleine crise du coronavirus, Jacques Legros était, pendant ce temps, le chef d’orchestre du 13 heures pendant de longues semaines.
"Mais on se croise plus qu'on ne se rencontre"
Pour autant, le célèbre joker du JT de TF1 restait en contact avec le mari de Nathalie Marquay, même si chacun tenait son poste à distance. "On ne peut pas être deux pilotes dans l'avion en même temps", admettait Jacques Legros à nos confrères. "Quand on présente un journal, on en est le patron. Donc je suis le patron du journal en ce moment. Les choses sont bien réparties entre nous et ça se passe bien comme ça".
Une bonne entente professionnelle qui se percevait à l’antenne chaque midi sur TF1. Étaient-ils aussi proches par écran interposé que dans la vie de tous les jours ? A l’époque, Jacques Legros confiait que leurs relations restaient cordiales. "En temps normal, quand je viens à TF1, on discute avec plaisir, etc. Mais on se croise plus qu'on ne se rencontre".
Pourtant, dans son livre à paraître Derrière l’écran : 40 ans au cœur des médias, le joker du 13h a fait des révélations peu flatteuses sur Jean-Pierre Pernaut.
"Il voulait de plus en plus prendre la main sur l'ensemble du journal"
Le 5 octobre 2022, le livre de Jacques Legros, Derrière l’écran : 40 ans au cœur des médias, paraîtra aux éditions du Rocher. A l’intérieur, il revient sur sa carrière et notamment sur les 25 années où il est resté dans l’ombre de Jean-Pierre Pernaut.
"Nous n'étions pas amis, mais pas non plus ennemis, écrit Jacques Legros. Je dirais juste que nos relations étaient plus distantes et moins lisses qu'on aurait pu l'imaginer. Sa présence a été rarement pesante, à l'exception du confinement bien sûr. Sans doute devait-il sentir au fond de lui se profiler la fin de son aventure au 13 heures. Il s'était durci. Il avait été malade", peut-on lire dans un extrait dévoilé par Télé Loisirs.
Mais cela ne s’arrêtait pas là puisque le joker du 13h revient sur un épisode de tension avec Jean-Pierre Pernaut pendant cette période si particulière.
"On lui avait donc installé un mini-studio automatique à son domicile. Mais il voulait garder le premier rôle et sollicitait l’équipe plus que nécessaire. […] Il voulait de plus en plus prendre la main sur l’ensemble du journal. […] Je commençais à bouillir intérieurement, jusqu’au jour où j’ai éclaté, rassemblé mes affaires et repris le chemin du parking et de ma voiture. Puisqu’il voulait faire le journal à ma place, qu’il vienne le faire !", a-t-il écrit.
Pas encore publié, le livre a pourtant déjà suscité d’importantes réactions, notamment de la part de Nathalie Marquay, veuve de Jean-Pierre Pernaut.
La colère de Nathalie Marquay
La publication de cet extrait n’a pas manqué de faire réagir Nathalie Marquay qui s’est indigné au micro du Morning sans filtre de Guillaume Genton sur Virgin Radio : "J’ai complètement halluciné et surtout, monsieur Jacques Legros oublie qu’il n’était que son joker et il se permet de se plaindre, qu’à cette époque, JP veuille garder la main sur le contenu du journal."
"Je suis vraiment désolée si cela le perturbait de ne pas avoir à l'avance les sujets, mais JP, à la différence de Jacques Legros, travaillait à l'instinct, sans prompteur et avec ses coups de gueule en direct tant appréciés par son public", se remémore-t-elle.
Sous le coup de la colère, elle a également confié que Jacques Legros faisait "des coups de p*te" à Jean-Pierre Pernaut, tandis que ce dernier "le respectait beaucoup en tant que collègue et il l'a souvent défendu auprès de TF1".