De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Programme d’espionnage chinois : 4 000 personnes contactées
LinkedIn et Viadeo pour proies. Selon l’enquête menée par Le Figaro, des milliers de cadres et d’employés de la fonction publique française, de collaborateurs d'entreprises stratégiques et d’acteurs de cercles d'influence ont été "approchés" par la Chine, via ces réseaux sociaux professionnels. Ce constat, établi après plusieurs mois de travail par les agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et extérieure (DGSE), inquiète.
4 000 personnes au total sont en effet concernées par cette "opération d’envergure". Grâce à des techniques très élaborées et sous couvert d’avatars numériques, les agents chinois opèrent, majoritairement sur LinkedIn.
Les services de renseignement ont également constaté que "plusieurs centaines de cibles sont entrées dans un processus de compromission assez abouti", informe le quotidien.
Programme d’espionnage chinois : 500 avatars opèrent
Même si de nombreuses "sources" visées ont pressenti l’entourloupe, la méthodologie employée par les chinois semble être efficiente. Si vous avez étudié dans de grandes universités asiatiques, il est possible que vous ayez été pris pour cible. Vous avez reçu une proposition de collaboration à la suite de divers compliments sur votre CV ou votre parcours ? Un contact vous a invité à participer à un colloque ou à une réunion en Chine et vous avez été « recruté » par des officiers du ministère de la Sécurité d'état (MSE) ? Peut-être avez-vous aussi été incité à passer des concours administratifs après votre retour en France, afin d'infiltrer la haute fonction publique.
Si vous avez répondu par l’affirmative à une ou plusieurs de ces questions, vous faîtes sans doute parti de ces "taupes" qui ont été alpaguées par les 500 faux profils espions opérant en France.
L’objectif ? Récolter des données confidentielles à de jeunes cadres à haut potentiel, experts dans la politique économique du pays. La Chine souhaite ainsi récolter massivement de potentielles informations stratégiques dans la guerre souterraine qu’elle mène contre ses concurrents économiques, révèle Le Figaro.
Programme d’espionnage chinois : un pillage mondial
Ce détournement serait piloté par le ministère de la Sécurité d'état (MSE), principal service civil de renseignement de la République populaire chinoise, qui emploie près de 200 000 agents.Et la France ne semble pas être la seule à dénoncer ces malversations. Menée depuis plusieurs années, cette opération d'espionnage sur LinkedIn, représente une menace pour les patrimoines économiques des États-Unis, de l’Allemagne, ou encore du Royaume-Uni.
LinkedIn, aussi victime de ces campagnes de corruption, a d’ailleurs récemment été prié par Washington de fermer ces faux comptes, comme le rapporte Reuters. Il invite la plateforme à imiter Twitter, Facebook et Google, qui ont supprimé des profils accusés d’être liés aux services d’espionnage de la Russie et de l’Iran.Paul Rockwell, le responsable de la sécurité de LinkedIn, a tenu à préciser que le réseau, qui comptabilise plus de 575 millions d’utilisateurs dans le monde, fait tout son possible "pour identifier et arrêter ces activités".