Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
En moins de 24 heures, la polémique a pris une ampleur considérable. Bercy a-t-il offert une belle occasion à Google de collecter des données sur les contribuables ? Depuis que la saison des déclarations d’impôts est ouverte, Bercy a imposé à tous ceux qui souhaiteraient accéder à leur espace personnel sur le site impôts.gouv.fr, le visionnage d’une vidéo hébergée sur Youtube, appartenant à Google.
Résultat, le géant du web pouvait tranquillement collecter des données sur les contribuables cherchant à se connecter au site, et encore plus si ces derniers possèdent un compte Google type Gmail, auquel ils sont connectés. La firme de Mountain View a également accès aux sites internet consultés en amont et en aval de la connexion.
A lire aussi : Impôts : comment le site du gouvernement vous trahit
Face à l’ampleur de la polémique, la direction générale des Finances publiques a réagi dans un communiqué, déclarant qu’il n’y avait aucun risque pour la "confidentialité sur les données fiscales des usagers", et assurant qu’elle était particulièrement vigilante en la matière.
Le choix de la plateforme
De nombreux observateurs ont décrié le choix de Bercy. Pourquoi avoir privilégié une plateforme américaine et non française par exemple ? Là-encore la DGIF se défend. "De nombreux sites gouvernementaux utilisent des plate-formes externes de type Facebook, Youtube et Twitter, car ce sont des plate-formes populaires, largement utilisées par un grand nombre d'internautes, qui permettent de diffuser largement une information", peut-on lire dans le communiqué. Quant au choix de YouTube plus spécifiquement, la direction a expliqué qu’elle était la plateforme la plus à même de supporter un grand nombre de connexions simultanées.
Elle a également rappelé sur les sites gouvernementaux disposent eux-mêmes de cookies pour mesurer ses audiences.
Aujourd'hui, le contribuable qui souhaiterait se connecter à son espace personnel n'aura qu'à attendre 5 secondes avant de pouvoir passer la vidéo, contre 60 auparavant.