Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Ce 1er juin 2022, l’Observatoire des inégalités a fait paraître son second rapport sur “Les riches en France”, deux ans après la publication du premier. Dans cette description de la richesse française, il revient en détail sur les revenus et le patrimoine, tout en étudiant l’impact de l’héritage. Alors, qui sont ces Français qui touchent les plus gros héritages ?
Un seuil de richesse à deux fois le salaire médian
Basé sur celui instauré en Allemagne, l’Observatoire des inégalités a créé un seuil de richesse, estimé à deux fois le salaire médian, soit un montant de 3673 euros par mois, après déduction des impôts, pour un adulte seul.
Dans le cas d’un couple, la somme s’élève à 5511 euros alors que, pour une famille avec deux enfants de moins de 14 ans, le salaire atteint 7713 euros. L’Observatoire des inégalités compte, en conséquence, 4,5 millions de riches en France, soit 7,1% de la population.
Dans ce rapport, l’Observatoire des inégalités engage une vaste réflexion sur la richesse monétaire, composée, à la fois, du revenu et du patrimoine. Tel qu’il l’indique, il faudrait pouvoir étudier ces deux données de manière séparée afin de livrer des conclusions sur la situation des riches en France.
Depuis 2010, le nombre de personnes riches a diminué : 745 000 personnes en moins sont désormais au-dessus du seuil de richesse fixé par l’Observatoire des inégalités. Le niveau de vie des 10% plus riches s’est, quant à lui, élevé en 2018 grâce à une série de mesures fiscales favorables. Selon ce rapport, quelle part représente la succession dans ces chiffres et qui touche, dès lors, les plus gros héritages en France ?
Un héritage plus rare que prévu
L’Observatoire des inégalités explique que la réception d’un héritage n’influe pas sur la vie quotidienne. Si beaucoup fantasment un changement de vie après avoir touché un héritage, la réalité est tout autre dans les faits. Derrière ses allures de bénédiction, l’héritage est beaucoup plus rare que prévu : d’après les chiffres avancés, avant 60 ans, peu de Français ont déjà reçu un héritage.
Avant l’âge de 40 ans, 81% des Français n’ont jamais touché un quelconque héritage. Après 60 ans, ils sont 46% à n’avoir rien perçu, malgré les années. Dans 20 Minutes, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, estime que “la moitié des Français ne touchera jamais d’héritage” en affirmant que “ceux qui le toucheront le feront généralement très tard.”
Un héritage orienté par sa profession
Selon l’Observatoire des inégalités, il ne faut pas espérer des montants disproportionnés. Tandis que 87% des héritages sont inférieurs à 100 000 euros, 66% des héritages concernent des sommes en-dessous de 30 000 euros. Le rapport poursuit en remarquant même 39% des héritages placés sous la barre des 8000 euros. Comme le précise Louis Maurin, avec de telles sommes, “l’héritage est un bonus, pas un bouleversement majeur.”
La profession modifie beaucoup plus le niveau de vie de chacun que l’héritage reçu. Dans la catégorie ouvrière, les héritages supérieurs à 100 000 euros sont extrêmement rares. Des catégories socio-professionnelles comme les agriculteurs, les commerçants, les artisans ou encore les chefs d’entreprise peuvent, pour leur part, y prétendre.
Un héritage qui amplifie un patrimoine
Sans surprise, les personnes recevant des héritages d’un montant supérieur à 100 000 euros possèdent déjà, bien souvent, un patrimoine personnel égal ou supérieur à cette somme. Comme le rapport établi par l’Observatoire des inégalités le notifie, le nombre de ménages imposés pour leur grande fortune immobilière a progressé de 8% entre 2018 et 2020.
4,5 millions de ménages détiennent donc plus du triple du patrimoine médian, le seuil de richesse créé en termes de patrimoine, soit plus de 490 000 euros. Pour 20 Minutes, Louis Maurin l’assure : “L’héritage n’est pas un changeur social, c’est un développeur d’inégalités, puisque dans l’écrasante majorité des cas, les riches s’auto-entretiennent entre eux.”