De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
16 000 euros au lieu de 4,5 millions d'euros ! Telle est la somme perçue par "Tonton", retraité de Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis, pourtant heureux gagnant au PMU, le 8 avril 2016. L’homme aurait été arnaqué par des employés malveillants. Le jour J en effet, un commercial du PMU, le Longchamp à Pierrefitte, annonce à son patron qu'un client vient de remporter le "Quinté + tirelire" après une course ayant eu lieu à Maisons-Laffitte (Yvelines).
Montant du jackpot ? 4 415 860 euros. De son côté, le joueur demande à une amie de vérifier son ticket. Celle-ci lui annonce alors, par erreur, qu'il a remporté un "Quinté +" dans l'ordre soit 16 000 euros. S’estimant très chanceux, le retraité retourne au PMU afin de faire valider son billet.
Le gérant, qui le reçoit, lui confirme bien qu’il vient de gagner les 16 000 euros du "Quinté +". Il omet cependant de lui indiquer, qu’il a également décroché la "tirelire", relate Le Parisien.
PMU : le gérant valide le ticket à la place du vrai gagnant
Si le gérant du PMU accompagne le gagnant jusqu'à la banque pour lui remettre l'argent en liquide, le ticket, lui, ne sera validé que le lendemain, dans un bar parisien, par le gérant du PMU, sa compagne ainsi que le commercial de l'établissement. Celui-ci recevra d'ailleurs de la part de son patron, qu’il connaît depuis de nombreuses années, un confortable chèque d’un montant de 10 000 euros.
Toutefois, au moment de récupérer le butin auprès du PMU à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), tout ne s’est pas passé comme prévu…
PMU : l’histoire éveille les soupçons de l’agence
Les signes de nervosité du patron ont en effet éveillé les soupçons de la responsable de l'audit et des risques au sein du PMU. Celle-ci ne croit pas à son histoire. Les autres tickets, achetés au même moment que le gagnant n'ont en effet pas été validés dans le même bar PMU parisien
Se montrant insistant, et menaçant de prévenir la presse, l’homme percevra finalement son gros chèque quelques jours plus tard.
Porsche, bijoux, sacs de marques… Le gérant a multiplié les dépenses. Il placera toutefois, selon les informations du quotidien francilien, 4 millions d’euros dans une assurance vie.
PMU : "J'ai mieux à faire que de voler un pauvre malheureux"
En septembre 2018, 3 ans et demi après les faits, l’affaire bascule. Après leur rupture, l'ex-compagne du gérant du bar PMU, a en effet décidé de tout révéler à la police.
Placé en garde à vue pour escroquerie après ce témoignage accablant, le gérant du bar nie les faits. Il assure être le vrai gagnant et affirme n'être qu'une victime dans cette affaire, "manigancée" par son ex.
"Elle m'a demandé de lui donner deux millions d'euros. Quand j'ai refusé, elle s'est mise d'accord avec mon ancien employé pour inventer cette histoire."
"J'ai mieux à faire que de voler un pauvre malheureux", résume-t-il d’ailleurs.
Les biens achetés par le gérant du PMU ont été saisis par la justice, tout comme les 4 millions d'euros présents sur ses comptes.
Les prévenus ont comparu ce mardi 19 novembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Le vrai gagnant, qui habite désormais en Guadeloupe, s’est constitué partie civile.