Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
A quelques détails près, c’est une affaire similaire à "l’affaire Cahuzac" qui ébranle actuellement l’Unédic. En effet, comme Jérôme Cahuzac qui était chargé de traquer les exilés fiscaux alors qu’il avait un compte caché en Suisse, Pierre Lachaize, ancien directeur de l’informatique de l’Unédic en charge de traquer les faux chômeurs, était lui-même un faux chômeur, selon le Canard enchaîné de mercredi.
Pendant un an, cet ancien responsable dans l’organisme qui gère les fonds de l’assurance-chômage percevait des indemnités chômage en plus de son salaire de directeur de l’informatique.
Il déclarait un poste différent de celui de directeur de l’informatique
Ironie du sort, l’affaire a éclaté en 2013 lorsque plusieurs salariés ont vu sur le fichier qui recense la totalité des chômeurs indemnisés le nom de leur supérieur, recruté un an plus tôt. Selon le Canard enchaîné, pour le seul mois d’octobre, il avait empoché environ 5 000 euros d’allocation mensuelle. Et pour mieux berner son petit monde, il déclarait qu’il était employé à l’Unédic, certes, mais à un poste moindre qui était encore compatible avec le versement d’une allocation. Il avait déclaré travailler quinze heures pour un modique salaire de 1 050 euros, soit à des années lumières de son véritable poste de directeur de l’informatique.
A lire aussi - Pôle emploi : l’Unédic prévoit 104 000 chômeurs de plus en 2015
Le fraudeur indemnisé, le lanceur d’alerte licencié
Mais l’affaire prend une drôle de tournure. Le salarié qui a dénoncé la fraude de Pierre Lachaize a en effet été licencié… car il n’avait pas l’autorisation de son supérieur pour effectuer la consultation du fichier. Le salarié a attaqué ce licenciement aux prud’hommes.
Quant à Pierre Lachaize, il a fait l’objet d’une mise à pied conservatoire avant de quitter l’Unédic dans le cadre d’une "rupture conventionnelle". Et grâce à ce dispositif, ce dernier a pu négocier une indemnité pour la rupture du contrat de travail. Indemnité que l’ancien directeur de l’informatique a obtenue, à hauteur de 160 000 euros selon l’hebdomadaire satirique. Et, last but not least, la rupture conventionnelle de son contrat de travail lui permet de bénéficier des indemnités versées par l’Unédic.
Vidéo sur le même thème : Unédic : l’assurance chômage dans le rouge