Dans l’Indre, une nouvelle arnaque inquiète les autorités. Deux hommes, se faisant passer pour des agents du gestionnaire du réseau d’eau, utilisent un stratagème aussi étrange qu’efficace pour dérober...
Le corps de Jacques Samson, le visage tuméfié et les mains coupées, a été retrouvé à son domicile de Châlette-sur-Loing (Loiret) à la fin du mois d'octobre. Après un mois de mystère, les circonstances autour de sa mort commencent à se dessiner. Huit personnes ont été interpellées la semaine dernière dans plusieurs villes de la banlieue de Montargis. Après 48 heures de garde à vue, deux d’entre elles ont été mises en examen pour "homicides aggravés" et "atteinte à l’intégrité physique d’un cadavre", a annoncé le procureur de la République d'Orléans. Selon Le Parisien, il s’agit de Fazia et Massaoud M., un frère et une sœur âgés respectivement de 40 et 33 ans. Les cinq autres personnes arrêtées ont été mises hors de cause.
Une piste crapuleuse ?
Cité par le quotidien francilien, le procureur d’Orléans explique que "les investigations des gendarmes ont permis de les impliquer sur la foi d’éléments scientifiques, de téléphonie et des témoignages. En garde à vue, ils ont nié toute implication. Il faut donc rester prudent sur le mobile, mais la piste crapuleuse apparaît privilégiée". Après un mois d’enquête, les forces de l’ordre ont pu retracer le déroulé des événements de ce matin du 21 octobre. Les malfaiteurs se seraient introduits à l’aube chez Jacques Samson, l’auraient battu à mort au visage avant de lui couper les mains post-mortem. C’est dans ce pavillon qu’ils auraient croisé son infirmière Karine Foucher, qui venait administrer sa piqure au retraité. Son corps a été retrouvé à plusieurs centaines de mètres de là, au bord d’une route de la petite ville de Pannes, pieds et mains liés.
Une femme avec "un côté maléfique"
Au cœur de l’enquête, la personnalité de Fazia M. qui, selon les informations du Parisien, est sans emploi et se prostitue occasionnellement. Mère de sept enfants, elle vit dans une maison décrite comme "sale et désordonnée" avec son frère Messaoud, un toxicomane accro à l’héroïne et qui a fait de la prison pour trafic de stupéfiant. Présentée comme "une séductrice", Fazia M. connaissait Jacques Samson puisqu’elle avait effectué des tâches ménagères à son domicile en 2017. Cité par Le Parisien, un proche du dossier affirme que la quadragénaire est "un personnage de roman noir" avec "un côté maléfique et une certaine emprise sur les hommes, qu’elle fréquentait en nombre".
D’après le quotidien francilien, Fazia M. avait été visée par une plainte du retraité pour des chèques falsifiés, mais cette dernière a été classée sans suite. Elle assure qu’il s’agissait de "dédommagements" à la suite de "comportements déplacés" de l’octogénaire mais, selon des témoins cités par Le Parisien, elle aurait été rémunérée pour "des caresses consenties".