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Depuis ce lundi 25 novembre, le ministère public a entamé son réquisitoire dans le cadre du procès des viols de Mazan. Dominique Pélicot, l’ex-mari de Gisèle Pélicot, encourt 20 ans de prison, soit la peine maximale prévue pour un viol aggravé. Ce dernier est poursuivi pour avoir violé et fait violer la mère de ses enfants, après l’avoir drogué à son insu, afin de la livrer à des dizaines d’inconnus, rencontrés sur des sites de rencontres louches.
Dix-sept ans de réclusion criminelle ont été requis contre Jean-Pierre M. pour viols aggravés sur sa propre épouse. Ce dernier avait rencontré Dominique Pélicot sur le site Coco, précise la Dépêche. Ce père de famille de 53 ans a toujours refusé de violer Gisèle Pélicot mais il a usé des mêmes techniques que Dominique Pélicot pour droguer sa femme et la faire violer par d’autres hommes. Au total, cinq viols lui sont reprochés.
Suite à cette décision, l’avocat de Jean-Pierre M. menace de faire appel. "Le parquet avait le sabre de l’opinion publique dans le dos", indique Me Patrick Gontard."Procès hors normes, réquisitions hors de proportion. J'espère que le verdict ne sera pas hors normes, parce qu'à ce moment-là, je chercherai la justice", a-t-il averti.
"Je crains la suite (...) car requérir 10 ans pour des gens qui, pour la plupart d'entre eux, n'ont jamais été condamnés, sont tous des gens parfaitement insérés, on juge par l'opinion publique. Et ça, nous ne pouvons pas, nous en défense, l'accepter (...) Dix ans de réclusion, c’est absolument ahurissant", a indiqué Me Louis-Alain Lemaire, avocat de quatre des 51 accusés jugés.
Pour les 50 accusés dans l’affaire Mazan, des peines de quatre à dix-huit ans de prison ont été requises, selon les informations de Brut :
L’ouverture du procès a mis en évidence les profils ordinaires d’hommes "parfaitement insérés" socialement. Menuisier, pompier, journaliste, électricien… La plupart des accusés sont en couple et quelques-uns sont même père de famille.
Tous ces hommes ont le même point en commun : ils ont un casier judiciaire vierge. “Ils ne souffrent d’aucune pathologie psychique notable selon les experts”, indique la Dépêche.
Le réquisitoire devrait prendre fin ce jeudi 28 novembre au plus tard, les avocats de la défense prendront la parole jusqu’au 13 décembre prochain. Le verdict du procès Mazan est attendu au plus tard le 20 décembre.