Paul G., 31 ans est accusé d’avoir violé Gisèle Pelicot en 2016. Il a reconnu les faits dans leur totalité ce vendredi 8 novembre, avant de faire part à la cour de son souhait de devenir pasteur.
Si la découverte du crâne du petit Émile, disparu le 8 juillet dernier, dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) a levé les doutes sur sa mort, le mystère autour des causes reste entier.
Elle a ramassé le crâne et l'a transporté chez elle dans un sac plastique
L'une des raisons ? Les conditions dans lesquelles ont été trouvés le crâne et les vêtements du petit. La randonneuse qui est tombée sur les ossements, les a ramassés, avant de les apporter samedi à la brigade de gendarmerie locale, revient un article de Gala.
D'après une source de RTL, cette femme n'habite ni au Vernet ni au Haut-Vernet. La randonneuse a bien pris le crâne entre ses mains, mais d'après une source proche de l'enquête, elle ne l'a pas directement livré à la gendarmerie. Elle a en effet préféré le ramasser puis le transporte chez elle dans un sac plastique dans un premier temps.
D’après l’AFP, la randonneuse aurait justifié son geste par le fait de se trouver dans une zone blanche, donc incapable de prévenir directement les autorités et attendre leur arrivée. Située dans une zone boisée, difficile d’accès, la localisation ne bénéficiait d’aucune couverture téléphonique, selon ses explications, rapporte un article du Midi Libre.
Autre raison avancée : cette dernière ne voulait pas prendre le risque de perdre la trace de sa "trouvaille", dont elle se doutait de l’importance étant donné la proximité des lieux avec ceux de la disparition d’Émile.
Un geste qui a interloqué, voire choqué beaucoup de personnes, mais qui n'était en réalité pas totalement dépourvu de bon sens.
"Sans son réflexe, les éléments auraient très certainement pu disparaître"
La randonneuse, dont l’identité n’a pas été communiquée dans la presse, a pour le moins interloqué par son geste. Un choix qui a néanmoins permis de sauver cet élément de taille pour l'enquête, insiste Michel Debout, médecin légiste, interviewé par Planet sur l'affaire.
"Sans son réflexe, les éléments auraient très certainement pu disparaître ou être déplacés une nouvelle fois en raison des intempéries ou de bêtes sauvages", développe le légiste. Le choix de ramasser les restes du petit , au risque de compromettre la zone, a au moins permis d'identifier précisément l'enfant et de resserrer les recherches sur une zone bien précise. Une avancée majeure pour les enquêteurs et les scientifiques déployés sur le terrain. Notamment les entomologistes qui vont aider à dater le décès du jeune garçon et ce grâce aux insectes présents autour des restes humains, pointe un article de RTL.
La question demeure cependant sur l'importance ou non de l'altération de la zone et des éléments retrouvés par la randonneuse.
Est-ce que des indices ont été supprimés ?
Une question demeure : quid de l'altération du crâne et la zone dite du "point zéro" recherchée par les enquêteurs depuis le début de l'enquête. Est-ce que la randonneuse l'a nettoyé, a enlevé de la terre et ainsi supprimé certains indices ? Rien n'indique pour le moment qu'elle est suspectée pour un quelconque motif dans l'enquête. Pour rappel, depuis la découverte du crâne samedi, il n'y a eu aucune audition ni garde à vue, toutes les hypothèses restent étudiées, pointe un article du site de RTL.
Cinq jours après la découverte par une randonneuse d’ossements appartenant au petit Émile, les recherches se poursuivent en effet sans relâche près du Haut-Vernet. Selon les récents propos du général de brigade François Heulard recueillis par Le Figaro, le travail d’enquête, fastidieux, n’a pas été facilité par le déplacement des ossements.
Ramasser le crâne : un geste à double tranchant...
Le geste de la randonneuse complexifie l'affaire
Récemment interrogé par Le Figaro, le général de brigade François Heulard a confié que ce geste complexifiait l’affaire. "Lors de la découverte d’un corps ou d’un squelette, le principe premier de l’IRCGN consiste à geler la scène. Ainsi, les équipes ont la maîtrise totale de tous ses éléments, et de ce qu’il se passe dedans.", explique dans un premier temps le général.
Avant d'ajouter : "Le fait que les ossements aient été bougés rend l’endroit exact de la découverte moins précis. Et les hypothèses qui en émergeront moins fiables. D’autant que la topographie de la scène, dans l’affaire du petit Émile, est particulièrement ardue : c’est un terrain très pentu, avec de la rocaille, des ronces et une végétation dense."
Le geste de la randonneuse aura, dans tous les cas, permis d'identifier l'enfant avec certitude, et relancer les recherches pour tenter de retrouver le reste du corps de l'enfant.