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- 1 - Disparition de Justine Vayrac : les éléments qui accusent Lucas L.
- 2 - Meurtre de Justine Vayrac : quelle était la relation entre Lucas L. et la victime ?
- 3 - Meurtre de Justine Vayrac : Lucas L., un jeune homme "gentil" et "fun"
- 4 - Lucas B, suspecté du meurtre de Justine Vayrac : "les autres enfants avaient peur de lui"
- 5 - L'émotion des habitants de Tauriac
Il avait passé une partie de la soirée de samedi en compagnie de la jeune femme. Mardi 25 octobre, Lucas L., un ouvrier agricole de 21 ans, a été mis en examen pour meurtre et viol dans le cadre de l’enquête ouverte après la disparition de Justine Vayrac. La mère de famille, âgée de 20 ans, s’était volatilisée en sortant d’une discothèque de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) dans la nuit de samedi à dimanche.
Très vite, la justice a ordonné l’ouverture d’une enquête, confiée aux services de police de Brive et à la police judiciaire de Limoges.
Les enquêteurs ont d’abord tenté de reconstituer l’emploi du temps de Justine, le soir de sa disparition. La jeune femme était de sortie, en compagnie de plusieurs amis, à "La Charette", une boîte de nuit du centre de Brive.
Vers une heure du matin, elle envoie un message à ses parents : tout va bien, la soirée se déroule sans encombre.
Mais quelques minutes plus tard, la jeune femme aurait été prise de nausées : elle serait alors sortie prendre l’air. Lucas L., un jeune homme de 21, qu’elle connaît de vue, propose de l’accompagner. Vers 4 heures du matin, Justine est aperçue par un témoin sur le parking de la discothèque. Elle est accompagnée d’un homme.
Et puis, plus rien.
Disparition de Justine Vayrac : les éléments qui accusent Lucas L.
Auditionné, Lucas L. assure qu’après l’avoir accompagnée dehors, Justine aurait été prise en charge par d'autres amis.
Il possède également un alibi : il aurait passé le reste de la soirée en compagnie d’une autre jeune fille, ce que l’intéressée confirmera - avant de préciser qu’elle aurait entendu un téléphone sonner toute la nuit, et que le jeune homme paraissait bien renfermé.
Pour les enquêteurs, il reste, quoi qu’il en soit, le dernier à avoir vu Justine en vie.
Lors d’une perquisition à son domicile, ils constatent, par ailleurs, la présence de traces de sang jusque dans sa chambre, et sur le pommeau du levier de vitesse de son véhicule, et retrouvent même l e sac à main, calciné, de la disparue, à proximité de chez lui. Le téléphone de Justine est également mis en évidence chez le suspect.
Meurtre de Justine Vayrac : quelle était la relation entre Lucas L. et la victime ?
Mardi 25 octobre, Lucas L. est interpellé : il tente de fuir, avant d’être placé en garde-à-vue.
Face aux enquêteurs, le suspect commence par nier.
Jeudi, selon les informations de France 3, il aurait reconnu une première fois "avoir violé Justine Vayrac sous la contrainte d’un autre homme", avant de se rétracter.
Quelques heures plus tard, il finit par avouer avoir tué la jeune femme avant de l’enterrer dans un bois. Des recherches ont eu lieu dans la foulée à l’endroit indiqué par le suspect. En début d’après-midi, c’est là que le corps de Justine Vayrac a été retrouvé.
Selon les témoignages des proches de Justine, Lucas L. était une "connaissance" de la jeune mère de famille. "Ils s’étaient vus à plusieurs reprises dans un cadre festif, elle a même participé à des soirées chez lui avec d’autres amis" a indiqué Marina, la maman de Justine, dans les colonnes de La Montagne.
Meurtre de Justine Vayrac : Lucas L., un jeune homme "gentil" et "fun"
Jeudi après-midi, Lucas L. a été transféré au palais de justice de Limoges, afin d’être présenté à un juge d’instruction. Comme l'explique Le Parisien, il a été mis en examen pour meurtre et viol.
A Beynat, le village où il réside, à quelques kilomètres de Brive, c’est la sidération.
Âgé de 21 ans, Lucas L. travaille en tant qu’exploitant agricole dans un domaine de la commune, aux côtés de son père. "Il a réussi beaucoup de choses cette année. Il est devenu chef d’exploitation agricole et a réussi son permis poids lourds", a confié un proche du jeune homme sur BFMTV.
Il semble par ailleurs très intégré dans la vie locale et associative.
"Je le connais bien. C'est une personne qui s'est toujours bien comportée", assure à La Dépêche l’employé d’un restaurant que fréquentait Lucas L..
Même son de cloche pour un joueur de l’équipe de foot locale, dans laquelle est licencié le suspect depuis l’âge de 6 ans : "C’est quelqu’un de cool et de tranquille avec un esprit festif. Il a peut-être fait quelques conneries adolescent, mais rien de bien méchant", témoigne-t-il dans les colonnes du Parisien.
"C'était un jeune homme tellement gentil", poursuit une retraitée de Beynat sur BFMTV.
Pourtant, d’autres témoins ont dressé un tout autre portrait du jeune homme.
Lucas B, suspecté du meurtre de Justine Vayrac : "les autres enfants avaient peur de lui"
"Je le connais depuis des années et il n'a pas toujours eu une bonne réputation ici", souffle un habitant de Beynat dans la Dépêche.
Le journal raconte qu’au village, Lucas L. était aussi connu pour son caractère "turbulent" et son "impulsivité". Un proche du jeune homme témoigne dans les colonnes du quotidien :
Il a eu un parcours scolaire assez chaotique : dans la cour de récré, il faisait le caïd, les autres enfants avaient peur de lui. C'était une tête dure, un caillou comme on dit chez nous. Il ne craint rien ni personne. (...)Il a toujours eu du mal avec l'autorité et il n'acceptait pas le 'non' : quand son père lui disait 'ne monte pas ici tu vas te faire mal', il montait car il n'en faisait qu'à sa tête.
Selon les informations de BFMTV, Lucas L. était par ailleurs fiché au Traitement des antécédents judiciaires (TAJ).
Une inscription en lien avec l'incendie volontaire d'un hangar agricole, survenu en 2017.
Selon La Dépêche, Lucas L. aurait été impliqué à l’époque dans l’incendie de la grange de son voisin, Pascal Coste, l’actuel président du Conseil départemental de la Corrèze.
L'émotion des habitants de Tauriac
Après les aveux du jeune homme et l'annonce de la découverte de la jeune maman, c'est tout le village de Tauriac qui est sous le choc et dans l'incompréhension. Laurent Rousseau, deuxième adjoint au maire du village où vivait Justine, "n'arrive pas à y croire". "C'est horrible, il n'y a pas d'autre mot. L'émotion est énorme. On se lève avec le coeur lourd car on avait encore des espoirs", confie-t-il à BFTMV. Tous les habitants de la commune ont cherché à venir en aide à la famille de la jeune femme. "Les gens appellent chez moi en permanence et demandent : 'Qu'est-ce qu'on peut faire pour aider la famille ?' et 'Où est le petit ?'", a-t-il précisé aux journalistes, ajoutant que "tout le monde connaissait Gabin", le petit garçon de Justine âgé de deux ans et demi. Un petit garçon qui n'a aujourd'hui plus sa maman.