"Ma vie n'a pas été bouleversée" : la randonneuse ayant retrouvé le crâne d'Emile prend la parole© Durand Thibaut/ABACAabacapress
Plus d'un an après la disparition d'Émile, la randonneuse ayant retrouvé son crâne dans la forêt s'est confiée à La Provence. Elle est revenue sur sa découverte et sur son état d'esprit au moment des faits.

Une découverte majeure qui avait mis fin à l’espoir de retrouver le petit Émile vivant. Le 30 mars 2024, une randonneuse à la retraite habitant au Haut-Vernet, lieu de disparition d’Émile, âgé de deux ans et demi, aperçoit un crâne dans la forêt située à moins de deux kilomètres du village. Rapidement, les enquêteurs confirment qu’il s’agit du crâne du petit garçon. Plus de quatre mois après cette découverte, La Provence s’est entretenu ce vendredi 16 août 2024 avec la randonneuse, qui est revenue sur sa découverte qui a permis une avancée majeure dans l’enquête

“J’étais persuadée qu’il s’agissait du crâne du petit garçon” 

Dès sa découverte du crâne, la promeneuse en est certaine, il s’agit des ossements du petit garçon : “Vu le secteur, il ne fallait pas se raconter d’histoire” confie-t-elle au quotidien régional. À l’époque, un geste a marqué l’attention, elle avait en effet ramené le crâne chez elle. La retraitée est revenue sur cette décision vivement critiquée : “Comme les conditions météo étaient très difficiles, avec de la pluie et du vent mêlés, autant d’éléments propices à ce qu’il disparaisse, j’ai jugé bon qu’il fallait que je ramasse ce petit crâne (...). Alors, j’ai pris la décision de le ramener et de le rapporter à la gendarmerie. Ce n’est pas lourd, un crâne de cette taille et je pense qu’il aurait roulé”. 

À noter que cette dernière avait pris soin d’enrouler le crâne dans un sac plastique et assume ce geste encore aujourd’hui : “j’ai donc agi en âme et conscience, un point c’est tout. Je n’ai rien à me reprocher” confie-t-elle. 

Cette retraitée est également parvenue à prendre du recul sur cette exposition médiatique très intense au moment de la découverte : “ma vie n’a pas été bouleversée (...) personnellement, je n’ai pas été dans un tourbillon” évoque-t-elle.  Une chose est certaine, sa découverte a permis à la famille du petit Émile de pouvoir entamer son deuil.