Le Grêlé : pourquoi on le surnommait « le visiteur des ascenseurs »

Une réponse à 35 ans de douleurs. Les parents de la petite Cécile Bloch peuvent enfin mettre un nom sur un visage, celui du meurtrier de leur fille. La fillette de 11 ans a été violée puis poignardée le 5 mai 1986 dans le sous-sol de son immeuble du XIXe arrondissement de Paris, où elle vivait avec ses parents. Selon des témoins, ce crime sordide aurait été commis par un jeune homme au visage grêlé, c’est-à-dire portant des marques d’acné sur les joues. Un homme de 59 ans, ancien gendarme et ex-policier, a mis fin à ses jours le 29 septembre, après avoir laissé une lettre d'aveux. Son ADN correspond à celui relevé sur les différentes scènes de crime.

Le Grêlé : le piège tendu à ses victimes

Dès le début de leur enquête, les policiers comprennent que le crime a été soigneusement préparé par le coupable, qui a tendu un véritable guet-apens à sa victime. Il avait effectué des repérages dans l’immeuble, s’était aménagé des accès au sous-sol et avait même bloqué un des deux ascenseurs du bâtiment. Plusieurs habitants l’ont croisé dans l’ascenseur et dans le hall entre 7h30 et 9h15 et ont été marqués par l’aspect rugueux de sa peau, qui lui a donné son surnom par la suite.

Cette façon de faire rappelle une autre affaire aux policiers, débutée quelques semaines plus tôt. Le 7 avril, dans le 13e arrondissement de Paris, une petite fille de 8 ans a en effet été abordée par un homme dans l’ascenseur de son immeuble, puis emmenée au sous-sol où elle a été violée et étranglée avec un foulard. Seulement inconsciente, elle a survécu à cette agression. Pour les enquêteurs, il ne fait aucun doute que cet homme d’une vingtaine d’années est l’auteur de cette tentative de meurtre comme du meurtre de la petite Cécile. C’est à ce moment-là qu’il hérite du surnom de « l’homme de l’ascenseur » ou du « visiteur d’ascenseurs ».