De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
“C'est un acte d'euthanasie qu'elle regrette. Elle a réagi face à la détresse de son grand-père à qui cette fois-là elle n'a pas eu le courage de dire non”. Une jeune femme de 32 ans comparaîssait devant la cour d’assises de Lyon ce mercredi 2 et ce jeudi 3 octobre pour l’assassinat de son grand-père, un acte d’amour selon elle puisqu’elle plaide “l’euthanasie”.
En août 2020, la jeune femme alors âgée de 28 ans avait mis le feu au lit médicalisé de son aïeul, alité et en fin de vie, entraînant sa mort par asphyxie. Suite à une mauvaise chute, l’homme était revenu vivre dans la maison de sa fille et son gendre à Saint-Laurent-de-Mure dans la banlieue de Lyon.
La question de la fin de vie comme thème central du procès
Selon la défense, l’homme était alité depuis plusieurs années et aurait régulièrement exprimé à son entourage sa volonté de mourir. Très proche de lui, sa petite fille aurait cherché à abréger ses souffrances. “Elle n'est absolument pas dans une démarche militante sur la fin de vie”, a déclaré au Figaro son avocat, Me Thibaut Clauss.
Ce jeudi 3 octobre, l’avocat général a requis 15 ans de réclusion criminelle ainsi qu'une interdiction du port d'arme. “Une peine à la hauteur de la cruauté des faits qu’elle a réellement commis”, selon lui qui qualifie cet acte de “cruel et égoïste” et qui indique que "rien de ce qu’elle a fait n’est de l’euthanasie" ni "du droit à mourir dans la dignité".