Dans l’Indre, une nouvelle arnaque inquiète les autorités. Deux hommes, se faisant passer pour des agents du gestionnaire du réseau d’eau, utilisent un stratagème aussi étrange qu’efficace pour dérober...
Samedi dernier, le corps sans vie d’une femme de 90 ans était trouvé par un riverain dans le cimetière d’Estramiac, dans le Gers. La victime gisait sur la tombe de son mari, les sous-vêtements baissés et le haut remonté. Une découverte troublante qui a rapidement conduit les enquêteurs à se tourner vers le fils de la défunte.
Le fils de 49 ans a laissé sa mère agoniser
Placé en garde à vue dès dimanche, l’homme de 49 ans qui souffre de déficience mentale a d’abord nié toute implication. Après plusieurs jours, il a finalement accepté de raconter ce qu’il s’était passé. "Je ne voulais pas qu’elle meurt", leur aurait-il assuré, rapporte La Dépêche. Aux gendarmes de la brigade de recherches d’Auch et de la SR de Toulouse, Laurent a ainsi expliqué que sa mère, Édith, avait fait une chute dans sa chambre lundi soir. Son fils, qui vivait avec elle, aurait alors tenté de la relever, en vain. Il aurait ensuite décidé de l’allonger à même le sol et d’attendre qu’elle guérisse. Aucun médecin n’a donc été appelé alors que ses blessures étaient graves : l’autopsie a montré que la nonagénaire souffrait d’une fracture de l’épaule gauche et des fractures aux vertèbres.
Comment le corps d’Édith s’est-il retrouvé au cimetière ?
Édith serait ainsi restée par terre pendant plusieurs jours. "Il explique l’avoir entendue gémir le mardi, le mercredi. Jeudi, il n’a plus entendu de bruit, poursuit La Dépêche. Elle était morte". Laurent aurait alors voulu emmener le corps de sa mère au cimetière où repose déjà son père. Jeudi soir, "il a chargé le corps de sa mère dans le coffre de sa voiture et, vers 21 heures, il a pris la route d’Estramiac (…) Là, guidé par une lampe torche, il a traîné le corps de sa mère, sur lequel le légiste a aussi relevé des fractures de côtes survenues post-mortem, jusqu’au caveau familial".
La dépouille de la nonagénaire a été découverte plus de 24 heures après par un riverain qui venait fleurir une tombe. Un récit qui éclaire les enquêteurs sur une bonne partie de l’affaire, mais laisse cependant plusieurs questions sans réponses…
Comment la nonagénaire s’est-elle retrouvée dénudée ?
Samedi soir, alors qu’il venait fleurir la tombe de son épouse, un homme a fait la terrible découverte du corps d’Edith. Ce dernier gisait sur la tombe de son mari, en grande partie dénudé. "Elle était allongée sur le dos, sur une pierre tombale, le torse entièrement dénudé, et le pantalon de pyjama au niveau des genoux", a détaillé la procureure Charlotte Beluet dans les colonnes de Sud Ouest.
Un point que les aveux du fils n’ont pas permis d’éclairer. Mais alors qu’il a transporté le corps de sa mère en pleine nuit et à la lumière d’une lampe torche, on peut se demander si les vêtements de la nonagénaire ne se sont pas relevés "tout seuls" pendant que le fils la portait à bout de bras et la déposait sur la tombe de son mari.
En attendant d’en savoir plus, Laurent a été mis en examen pour meurtre sur ascendant et écroué.
Laurent, un homme "introverti et réservé"
Agé de 49 ans, célibataire, et sans emploi, Laurent vivait en vase clos avec sa mère dans la ferme familiale. Une expertise psychiatrique menée pendant sa garde à vue a conclu à une "altération du discernement". "Nous attendons les résultats de nouveaux examens", pour éventuellement requalifier en "non-assistance à personne en danger" le chef de mise en examen, a annoncé la procureure de la République d’Auch.
Pour le moment, son récit est compatible avec les premiers résultats de l’autopsie, lesquels n’ont pas révélé la présence de coups portés à la défunte.