Disparition de Lina : reprise des fouilles à 130 km de chez elleIllustrationabacapress
Après une première tentative sans succès la semaine dernière pour tenter de retrouver le corps de Lina, les recherches ont repris hier et se poursuivent aujourd'hui en Haute-Saône, dans un bois de 90 hectares, à plus de 130 km du lieu de la disparition de l'adolescente.
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Pas question d'abandonner les recherches pour retrouver Lina. De nouvelles fouilles ont lieu depuis mardi 6 août en Haute-Saône, à 130 km du lieu de disparition de l'adolescente, durant son trajet entre son domicile de Champenay et la gare de Saint-Blaise-la-Roche, dans le Bas-Rhin, où elle comptait prendre le train pour rejoindre son petit ami à Strasbourg.

Disparition de Lina : un bois de 90 hectares à fouiller

Ce sont les données du GPS de Samuel Gonin, dont le patronyme est désormais connu comme le révèle La Dépêche du Midi, qui ont mené les gendarmes à 15 km de Vesoul, dans le secteur de la commune de Saulx, environ 900 habitants, dont fait partie un bois d'environ 90 hectares en bordure de la RN 57 d'après les informations de L'Est Républicain.

Celui-ci va entièrement être exploré par les 90 membres de la gendarmerie déjà mobilisés. Ce avec le concours de la FOS (fouilles opérationnelles spécialisées) précise Le Parisien. Une unité de  l’Armée de terre dont la mission est de rechercher des corps enfouis ou enterrés

Interrogé par l'AFP, le maire de Saulx a répondu qu'il avait "été informé (lundi soir) qu’il y aurait un déploiement de gendarmerie sur la journée dans le cadre d’une enquête", sans en connaître "le motif".

Disparition de Lina : un chasseur au secours des gendarmes

Anecdote insolite dans cette affaire terrible, à 14h, c'est un particulier, membre de l'association communale de chasse agréée (ACCA), qui aurait aidé les gendarmes à entrer bois avec leurs véhicules et tout leur matériel, leur donnant le code d'ouverture de la barrière métallique qui en bloquait l'accès.

Celle-ci avait été mise en place il y a plusieurs mois suite à la trop grande fréquence de dépôts sauvages, nous apprend La Dépêche du Midi, qui a suivi le déroulement de la journée heure par heure.

Disparition : un bois peu fréquenté fouillé

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Le maire de la commune de Saulx a précisé à l'AFP que "le bois exploré par les enquêteurs fait partie de la forêt communale de 220 hectares. La section fouillée est située au nord de la commune rapporte l'agence et fait "à peu près une centaine d'hectares", indique l'élu.

"Le bois est fréquenté par les affouagistes (qui fabriquent du bois de chauffage, ndlr), par des entreprises forestières et par les chasseurs" poursuit-il. "Je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de randonneurs puisque c'est loin de la commune (...) Je ne pense pas que ce soit assez fréquenté". Pour lui, ça n'est pas une "zone de loisirs ou de balades".

C'est sans doute pour cela que l'endroit intéresse particulièrement les enquêteurs.

Disparition de Lina : les recherches reprennent aujourd'hui

Nous en savons peu sur ce premier jour de recherches, sinon que les gendarmes y ont mis un terme en fin de journée et qu'elles reprennent ce mercredi 7 août. Le parquet de Strasbourg en charge de l'affaire n'a pas communiqué hier soir. L'espoir de la famille de retrouver Lina vivante est de plus en plus bas, comme celui des habitants de sa commune d'origine.

Rappelons que le principal suspect, Samuel Gonin, 43 ans et habitant Besançon dans le Doubs, s'est suicidé le 10 juillet dernier, laissant une lettre d'adieu troublante à ses enfants. C'est dans une voiture volée par lui et garée à des centaines de kilomètres du lieu de la disparition que l'ADN de l'adolescente avait été retrouvé. Malheureusement, il n'est plus là pour parler et si sa culpabilité est avérée, privera sans doute la famille de procès.