271 000. C’est le nombre de victimes de violences conjugales en 2023, soit une hausse de 10% en un an en France. Voici les départements particulièrement concernés.
"Après tout, personne n'est mort”. Suite à ses déclarations dans une interview accordée à la BBC, le maire de Mazan Louis Bonnet avait suscité l’indignation. “Ça aurait pu être plus grave, il n’y a pas eu d’enfants impliqués. Après tout, aucune femme n’est morte” avait-il déclaré au micro du média mi-septembre.
Des propos qui ont suscité de vives réactions à travers le monde dans cette affaire qui implique, rappelons-le 51 hommes identifiés d’avoir violé une femme inconsciente. “On a reçu pas mal de messages et d’appels dans toutes les langues. Je me suis peut-être mal exprimé”, avait confié Louis Bonnet au journal La Provence quelques jours plus tard.
Le maire de Mazan placé sous protection de la gendarmerie
Depuis, le maire de la commune du Vaucluse a présenté ses excuses sur son compte Facebook : “je comprends que ces propos choquent et j'en suis sincèrement désolé. C'est pourquoi je tiens à présenter mes excuses, notamment aux femmes blessées par la maladresse de certains mots prononcés sous la pression au micro d'un média étranger”.
Mais cela n’a pas suffit pour stopper les menaces à son encontre qui continuent d'affluer par téléphone, sur les réseaux sociaux mais aussi à la mairie. "J'ai été menacé, j'ai été insulté. La dernière chose pour laquelle j'ai été obligé de porter plainte, c'était quelqu'un qui demandait mon adresse aux services de la mairie pour faire une descente avec un groupe chez moi", raconte Louis Bonnet désormais sous protection de la gendarmerie.
Des fouilles à l’entrée du conseil municipal
Selon lui, ce climat d'insécurité l'a poussé à ne pas venir au Conseil municipal mercredi 25 septembre. Ce dernier s'est déroulé dans une ambiance tendue, avec des fouilles à l'entrée pour le public et la décision de plusieurs élus d'opposition de se retirer pour demander la démission de Louis Bonnet. Faute du minimum de membres présents, le conseil a été reporté à lundi. Le maire de Mazan à lui décidé de se retirer de la vie publique jusqu'à nouvel ordre.
Le maire également visé par une plainte pour harcèlement
Le maire, qui n'entend pas pour autant démissionner de son mandat, a assuré recevoir beaucoup de mails et de messages de soutien. "Le fond de tout ça c'est qu'à un moment donné quand notre village passe pour une pépinière de violeurs, il faut bien que les gens montent au créneau", explique-t-il.
Ce mardi, une autre plainte pour harcèlement a été déposée par deux policiers municipaux, à l'encontre de Louis Bonnet cette fois indique La Provence. L’un étant en poste au cabinet du maire, ils dénoncent des courriers anonymes et une surveillance de leurs moindre faits et gestes par les caméras de surveillance.