Maltraitance animale en Isère : les autorités ont mis fin à la "ferme de l'horreur"©GettyImage - image d'illustration
Les autorités ont clos une ferme en Isère où des dizaines de bêtes étaient laissées pour compte. La plupart des animaux ont été retrouvés faméliques quand ils n'étaient pas poussés au cannibalisme animal.

Ce lundi, les gendarmes, accompagnés des services vétérinaires et des membres de la Fondation assistance aux animaux, ont fermé la "ferme de l’horreur" située en Isère. Selon l’AFP, des dizaines d’animaux étaient laissés à l’abandon, se déplaçant parmi les cadavres de leurs congénères, s’en nourrissant parfois, à l'instar des cochons.

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Le propriétaire, un ancien agriculteur âgé de 75 ans, ne s’occupait plus de ses bêtes depuis un certain temps déjà. Le 20 octobre dernier, les services vétérinaires de la Direction départementale de protection des populations (DDPP) avaient déjà dû intervenir suite à la plainte des riverains. Près de 80 bêtes avaient été retrouvées agonisantes. "Une plainte a été déposée pour mauvais traitements et actes de cruauté", a expliqué à l’AFP Anne-Claire Chauvancy, un membre de la Fondation assistance aux animaux.

Placer les animaux dans des foyers d'accueil, une priorité

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Un âne, quatre chiens, six chevaux et une dizaine de moutons parmi les plus faméliques et les plus fragiles avaient fait l'objet d'une première saisie le 20 octobre. Lundi, l’ensemble des animaux ont finalement été retirés de la garde de l’agriculteur pour être confiés aux associations défendant la cause animale. Cependant, ce genre de placement est difficile à exécuter, notamment à cause du manque de place. Anne-Claire Chauvancy a donc lancé un appel à tous ceux qui seraient prêts à accueillir ces animaux, leur demandant de se manifester.

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Tant que la situation n’a pas été éclaircie devant les tribunaux, les bêtes restent la propriété de l’agriculteur. Cela n’a pourtant pas empêché la prise en charge des premiers animaux.L’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs se chargera de s’occuper des cochons.  De leur côté, les montons ont été envoyés à la Fondation assistance aux animaux, dans le parc du château de Versailles. Les six chevaux ont quant à eux trouvé refuge auprès de la Fondation 30 millions d’amis et du Centre d’hébergement pour équidés maltraités.

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