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Mais pourquoi repousser l’âge légal de départ à la retraite ? Pour maintenir l’équilibre du système à flot, plaident certaines des figures politiques en faveur d’un recul à 63, 64 ou même 65 ans. D’autres, comme Edouard Philippe, vont jusqu’à dire qu’il s’agit d’une impérieuse nécessité ; qu’il en va, à bien des égards de, de la “souveraineté nationale” de la France. Et pour cause ! Aux yeux du maire du Havre, qui a récemment fondé son propre parti politique appelé Horizons, la question du financement des retraites est intimement liée à celle du poids de la dette publique.
Pourtant, la mesure - si elle n’excède pas 64 ans, en tout cas - pourrait sembler inutile. C’est en tout cas l’avis du Conseil d’Orientation des Retraites (Cor), qui s’est notamment attardé sur cette question dans son dernier rapport portant sur “les effets redistributifs du cycle de vie du système de retraite”, informe Capital. Il apparaît qu’un relèvement de l’âge légal de départ de cette ampleur serait assez indolore pour les générations nées en 2000 : elles devraient d’ores et déjà liquider leurs droits aux alentours de 64 ans, de toute façon.
Report de l’âge légal de départ à la retraite : qui en souffrirait le plus en France ?
Cependant, les générations nées avant 1975 en souffriraient bien davantage, puisqu’elles ont souvent commencé à travailler plus tôt. Dans leur cas, il faudrait s’attendre à une baisse du taux de rendement interne des pensions : ils les percevraient moins longtemps.
Au final, observe le Cor, cette mesure aurait plus d’impact sur les travailleurs précaires que sur les cadres.