De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Connaissez-vous la retraite progressive ? Il s’agit d’un dispositif assez méconnu des Françaises et des Français, qui a pourtant été pensé pour faciliter leur transition vers la cessation d’activité. Ce mécanisme est d’autant plus utile qu’il existe pour certains de véritables difficultés à mettre un terme à son parcours professionnel. Cela n’a rien d’étonnant, observe le magazine Femme Actuelle sur son site : il s’agit d’un basculement vers l’inconnu et ce genre de situation peut légitimement “générer son lot d’inquiétudes”, écrivent nos confrères.
Ceci étant, ce mécanisme présente d’autres utilités, en témoignent les écrits du service public à son sujet. “La retraite progressive permet à un salarié de percevoir une partie de ses pensions de retraite tout en exerçant une ou plusieurs activité à temps partiel. Le salarié doit avoir au moins 60 ans. La durée globale de travail à temps partiel doit représenter entre 40 % et 80 % de la durée de travail à temps complet”, peut-on lire sur la plateforme officielle.
Retraite progressive : quand devriez-vous y penser ?
Puisqu’il s’agit d’un dispositif souple, la retraite progressive peut être prise à n’importe quel moment, dès lors que les conditions sont remplies. A compter de 60 ans, donc, si l’assuré est en mesure d’afficher au moins 150 trimestres. Ceci étant, le dispositif demeure très intéressant y compris passé l’âge légal de départ à la retraite !
Celles et ceux qui optent pour un départ à la retraite progressif à 62 ans, souligne le site La Retraite en Clair, s’éviteront le malus appliqué par l’Agirc-Arrco à tous les retraités partis à l’âge légal. Quant à celles et ceux qui poursuivent jusqu’à 65 ans, ils continuent d’acquérir des droits et de cotiser, mais en réduisant la voilure.
Ceci étant, la retraite progressive change cette année. Ce qu’il faut savoir.
Retraite progressive : tout ce qui change en 2022
En 2022, la retraite progressive fait peau neuve, informe le site spécialisé dans la protection sociale Previssima. La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2022 a en effet corrigé certaines des dispositions qui manquaient de sens. Ces évolutions font suite à une décision du Conseil constitutionnel, datée du 26 février 2021 et contestant l’exclusion des salariés en forfait jour du dispositif. Jusqu’à présent, il leur était interdit d’avoir recours à la retraite progressive, ce que les Sages de la rue Montpensier ont jugé inconstitutionnel.
L’article 110 de la loi de financement de la Sécurité sociale 2022 a donc pris acte de cette remarque et a mis les textes relatifs à cette situation en conformité.
Hélas, quelques détails demeurent encore flous… et le parcours n’est pas encore terminé. Explications.
Retraite progressive : dans l’attente d’un décret
“Le bénéfice de la retraite progressive est élargi, notamment aux salariés en convention de forfait en application de l’article 110 de la loi n°2021-1754 de financement de la Sécurité sociale pour 2022”, écrit le site du service public sur sa plateforme. Ceci étant, d’après Previssima, il demeurerait “soumis au respect d’une quotité de travail comprise entre deux limites [heure et jour, ndlr], lesquelles seront fixées par décret”.
D’autres travailleurs, dans l’objectif d’une égalité réelle entre tous types d’emploi et pour éviter une nouvelle censure de la part du Conseil constitutionnel, se sont également vu ouvrir le droit à la retraite progressive. Il s’agit des mandataires sociaux assimilés-salariés.