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Opération déminage. "Je préfère qu'on trouve un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l'âge". Cette petite phrase, émise lors de l’allocution post G7 d’Emmanuel Macron ce lundi 26 août 2019 sur France 2, a d’ores et déjà suscitée de nombreuses réactions.
Cette pensée va en effet à l’encontre des préconisations rendu mi-juillet par le haut-commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye. Celui-ci recommande un "taux plein" à l’âge "pivot" de 64 ans, assorti d’un système de décote/surcote.
Sur ce point particulièrement contesté, qui pourrait inciter les Français à partir plus tard à la retraite, "rien n'est décidé", a précisé Emmanuel Macron ; car avec "un accord sur la durée, si vous commencez plus tard, vous finissez plus tard, et quand vous commencez plus tôt vous partez plus tôt".
Ce revirement de situation s’opère-t-il en raison des prochaines mobilisations qui se préparent à la rentrée (le 21 septembre à l’appel de FO et le 24 pour la CGT)?
"Mais en quoi commencer à travailler tôt est-il un si grand désavantage, par rapport à quelqu’un qui fait des études et contracte des prêts étudiants?", s’interroge d’ailleurs un représentant des partenaires sociaux dans les colonnes du Figaro.
Cette question hautement inflammable sera sans doute débattue avec les différents partenaires sociaux que doit recevoir Edouard Philippe à partir du 5 septembre, précise Le Parisien.
Réforme des retraites : "ce n’est pas juste de décaler l’âge de départ"
Pour tenter de déminer le champ de bataille que s’apprête à affronter le gouvernement, Emmanuel Macron insiste désormais sur l’injustice que créerait l’allongement de l’âge de départ : "Ce n'est pas juste de décaler l'âge de départ". Certaines professions comme les infirmières, les aides-soignants et les enseignants actuellement très mobilisés seraient "lésées", a affirmé le chef de l'Etat.
Réforme des retraites : l’allongement de la durée de cotisation pourrait être accélérée
Le président a toutefois admis que le système des retraites était en déséquilibre financier et que les finances devront donc être redressés pour l’entrée en vigueur du nouveau système universel, prévue en 2025. Il faudra en conséquence agir rapidement. La piste de l’accélération de l’allongement de durée de cotisation évoquée puis écartée, pourrait alors être réétudiée.
Rappelons qu’aujourd’hui, pour bénéficier d’une retraite à taux plein, les Français doivent cotiser 41,5 ans. D’après la loi Touraine de 2014 prévoyant de relever la durée d’un trimestre tous les trois ans à partir de 2020, ils devront avoir cotisé 43 ans, en 2035.
Pour accélérer le processus, le gouvernement pourrait décider de faire ce bond en seulement 5 ans. Cependant, si Emmanuel Macron veut "un régime en 2025 qui soit équilibré financièrement", il ne veut rien faire passer en force et entend "construire ensemble" par le biais d’une "grande négociation, d'un grand débat".