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S’informer et anticiper.En matière de retraite, ces actes sont essentiels. Une préparation trop tardive peut en effet avoir des répercussions directes sur votre futur niveau de vie. En règle générale, il est conseillé d’effectuer un bilan sur vos droits à la retraite au moins 6 avant la date de départ. La constitution du dossier prend du temps, d’autant qu’il faut rassembler et vérifier les informations transmises, et corriger les éventuelles erreurs. Afin de limiter votre stress, et surtout, éviter tout retard de paiement ou pension erronée, mieux vaut donc s’y prendre à l’avance.
Retraite : "Ne pensez pas que tout va se faire tout seul"
Erreur n° 1 : ne pas s’informer
"Régimes cotisés, droits générés, âge légal de départ… La législation est tellement complexe, qu’il peut y avoir des pertes et des manques à gagner. Il y a donc une action pédagogique à mener. Si vous souhaitez vous protéger, il faut impérativement vous intéresser à la question, vous informez, sans toutefois chercher à devenir des experts. Ne pensez pas que tout va se faire tout seul, car ce n’est pas le cas", prévient Dominique Prévert, associé du cabinet spécialisé Optimaretraite. Avant de choisir une quelconque date de départ, il est donc primordial de faire le point sur vos droits acquis (trimestres validés, points Agirc-Arrco).
"Le site de l’Assurance retraite peut vous permettre de prendre connaissance de votre relevé de carrière et de simuler votre future pension, via le calculateur M@rel", détaille l’expert.
"Dans tout dossier, les enjeux financiers se trouvent dans les pièges à éviter et les opportunités à saisir. Il faut absolument les identifier, car une décision prise au mauvais moment, perdure de 22 à 28 ans selon que l’on est une femme ou un homme. Il convient donc de bien appréhender les différents éléments, pour identifier votre situation et limiter les risques que voici."
Retraite : "Ce n’est parce que vous avez accès à l’information qu’elle est juste"
Erreur n°2 : faire une confiance aveugle à l’administration
"Le constat est effarant, mais la grande majorité des retraités perçoivent une pension erronée. Il y a en effet un décalage entre la réalité de carrière dont vous avez le souvenir et les informations contenues dans votre relevé de carrière : changement de statut ou d’employeur, petits jobs, période de chômage, expatriation… Plus la vie professionnelle a été mouvementée, plus le risque d’erreur est fort", prévient le spécialiste.
"Ce n’est parce que vous avez accès à l’information que celle-ci est juste. Partez donc du principe qu’il y a des erreurs ou des oublis", préconise-t-il. "Comparez alors la réalité de votre carrière avec les documents que vous avez conservés et votre relevé. Vous identifierez ainsi le stock de droits que vous aurez acquis".
Oubli de trimestres pour enfant, années travaillées non reportées, absence de prise en compte du service national, chômage, expatriation… Réunissez et transmettez dès que possible les pièces de régularisation aux Caisses concernées ou en ligne. "Ne vous réveillez pas trop tard, car des erreurs cumulées sur 20 à 30 ans d’espérance de vie peuvent vous priver de milliers, voire de dizaines de milliers d’euros !", assure Dominique Prévert dans nos colonnes.
Vient ensuite le choix de la date de liquidation de vos droits. Comment la choisir ?
Retraite : gare à votre stratégie de fin de carrière
3e risque : ne pas sécuriser ni optimiser votre date de départ
"Mettre en place une stratégie de fin de carrière afin de sécuriser et optimiser vos droits est indispensable. Il faut parvenir à établir une date d’opportunité de vos droits à la retraite, en fonction de vos désirs, vos objectifs, vos besoins. Tout est une question de pouvoir d’achat et de train de vie. Demandez-vous jusqu’à quel âge vos cotisations sont productrices de droits ? Selon votre profil de carrière (pleine ou non), les décisions ne seront pas les mêmes", nous explique l’associé du cabinet spécialisé Optimaretraite.
"Il faut raisonner en euros et non en trimestres, surcote ou décote, soit indépendamment de votre profil de carrière. Vérifiez ensuite s’il est possible de faire mieux. Si vous n’avez par exemple pas atteint vos trimestres à l’âge légal, et que partir est pénalisant pour vous en euros, vous pouvez alors étudier la possibilité et l’intérêt que de racheter des trimestres, en calculant le retour sur investissement. Si au contraire, votre carrière est pleine à 62 ans (âge légal), le cumul emploi-retraite peut vous permettre de liquider vos droits, tout en continuant de travailler. Vous pourrez ainsi percevoir votre retraite et un salaire. Cela peut être une opportunité", conclut-il, en insistant cependant sur le fait que "le pire des pièges est de calculer votre future pension sur une base erronée".
Vous devez toutefois faire aussi attention à ce que vous déclarez à la caisse régionale de retraite et à la Caf. Différentes bévues que voici peuvent en effet vous pénaliser.
Retraite : les erreurs de déclarations à éviter
Vous avez choisi la retraite progressive ? Ce procédé, qui consiste à percevoir une partie de votre retraite tout en continuant à exercer une ou plusieurs activités salariées, est soumis à différentes règles. La déclaration obligatoire de ces activités à la caisse régionale de retraite en fait partie. Mieux ne vaut donc pas omettre cette démarche, comme celle d'un changement de temps de travail, note Mieux vivre votre argent. La caisse de retraite a en effet besoin de ces éléments pour réétudier vos droits.
Il ne faut également pas oublier de déclarer la reprise d’une activité professionnelle, un changement de situation familiale ou une évolution de vos ressources.
Par ailleurs, si vous percevez l'Aspa et que vous avez passé plus de 6 mois à l'étranger, attention ! Vous risquez de devoir rembourser une partie de l'allocution si vous ne mentionnez pas ce détail à votre caisse de retraite régionale. Car, l'Aspa est versée aux personnes résidant en France plus de 6 mois (ou plus de 180 jours) au cours de l’année civile (de janvier à décembre).
Veillez aussi à ne pas omettre de déclarer les montants nets trimestriels de vos ressources, et d’informer la Caf.
En cas d'erreur ou d'oubli, régularisez votre situation dès que possible. Si l'Assurance retraite estime que vous êtes de bonne foi, vous ne serez pas pénalisé.