Sans aucun doute, les inégalités persistent à la retraite. Selon la Dress, les pensions des femmes sont, en moyenne, 40% inferieures à celles des hommes. Voici quelques solutions pour y remédier.
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Les chiffres sont éloquents. D’après le rapport de la Dress "Les retraités et les retraites" édition 2021, les pensions de retraite des femmes sont, en moyenne, 40% inferieures à celles des hommes. En cause, les inégalités de carrière entre les genres (congé parental, travail à temps partiel, éducation des enfants…), puisque la retraite est calculée à partir des rémunérations perçues tout au long d’une vie professionnelle. Qui dit salaires plus faibles, dit automatiquement pensions plus faibles. Ainsi, dans le détail, les femmes touchent en moyenne une pension brute de droit direct (hors pension de réversion) de seulement 1 145 € par mois, contre 1 924 €. Pis, une femme sur deux (52%) n’atteint pas les 1 000 € mensuels, contre 20 % des hommes (rapport de mission "petites retraites", Mai 2021).

Retraite : comment réduire les inégalités ?

Les inégalités hommes-femmes au moment de la retraite sont-elles pour autant une fatalité ? Pour Valérie Batigne, fondatrice et présidente de Sapiendo Retraite, la réponse est clairement non. À condition de prendre les bonnes décisions, au bon moment. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de la plateforme spécialisée dans le domaine de la retraite : "rendre accessible au plus grand nombre les réponses aux questions que tout le monde se pose au sujet de la retraite". En ce mois de mars, et à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Sapiendo agit ainsi "pour que les femmes prennent conscience qu’en s’informant au plus tôt dans leur carrière, elles pourront faire de meilleurs choix et améliorer leur pension de retraite", peut-on lire dans le communiqué.

Une hotline gratuite animée par des experts retraite leur sera dédiée entre le lundi 7 mars et le vendredi 11 mars de 12h00 et 14h00 au 01 76 44 15 85.

Que mettre alors en place pour que les femmes augmentent leurs pensions et soient à égalité avec leurs conjoints ?

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Retraite : la question du mariage doit être évaluée

"Si vous êtes pacsée ou vivez en concubinage et que votre partenaire décède, vous ne pourrez pas toucher la réversion. En effet, la réversion ne s’applique qu’en cas de mariage", explique Valérie Batigne. Néanmoins, prenez garde si vous percevez déjà une pension de réversion. Car, "de subtiles règles de partage ou de perte de droits s’appliquent en cas de remariage d’un des deux partenaires. Par exemple, si vous vous remariez, vous pouvez perdre les droits à réversion de retraite de votre ex, et votre nouvel époux, dont vous aurez les droits, aura peut-être une moins bonne retraite ! Mieux vaut connaître les règles et faire le bon choix", prévient-elle.

Pensez également à bien étudier vos choix de vie que voici.

Retraite : congé parental, temps partiel… Évaluez vos doits

Vous envisagez de prendre un congé parental ou travailler à temps partiel afin de vous occuper de vos enfants ? "Même si les temps commencent à changer, les femmes assument plus naturellement la fonction éducative au sein des familles, et l’on sait à quel point le suivi des enfants prend du temps et de l’énergie ! Avant de faire ce choix, calculez les droits à la retraite que vous perdez en travaillant moins et profitez-en pour négocier avec le père des versements dans un PER (plan d’épargne retraite)", conseille l’experte.

Autre point important, ne travaillez jamais avec votre conjoint sans être déclarée."Attention, une règle d’or : faites-vous déclarer auprès des organismes sociaux. Car pas de déclaration, signifie que vous n’aurez pas de cotisations retraite, c’est-à-dire, pas de retraite ! Quand on dit qu’en amour on ne compte pas… Il s’agit aussi d’un bon moyen pour faire valoir et reconnaître vos compétences auprès de l’élu de votre cœur", conclu-t-elle.