Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
On dit souvent que vouloir n'est pas pouvoir. Pour plus de la moitié des salariés, cet adage est avéré. Entre le fait de souhaiter se reconvertir, soit pour créer sa propre entreprise, soit dans l'optique de travailler dans un tout autre domaine, et celui de concrétiser ce projet, les aspirations s'envolent souvent compte tenu des risques, notamment financiers, qu'une reconversion professionnelle peut générer.
"La reconversion professionnelle résulte de la volonté d'un individu, au cours de son activité, de changer de métier pour une toute nouvelle vie. En effet, de plus en plus, les travailleurs de tous les milieux socioprofessionnels n'hésitent plus à remettre en question leurs choix passés et à chercher à avancer vers de nouveaux horizons qui seraient susceptibles de les rendre plus heureux, plus alignés avec leurs envies et leurs motivations profondes. Ceci est de plus en plus vrai en cette période de crise sanitaire, qui a fait bouger toutes les lignes", observe Catherine Dorne, coach et consultante en bilan de compétences.
La bonne nouvelle tient au fait que des solutions, du moins des étapes, existent pour que ce projet auquel vous songer puisse être réalisé de la façon la plus sécurisée et sécurisante possible.
Reconversion professionnelle : posez-vous les bonnes questions
Les spécialistes en matière de bilan de compétences s'accordent notamment bien souvent sur la nécessité absolue de se poser, avant de tout quitter, un certain nombre de questions. A commencer par celle qui consiste à comprendre pourquoi il vous apparaît essentiel de mener à bien cette reconversion. De fait, une reconversion professionnelle peut ne pas porter ses fruits si le malaise ou la lassitude que vous rencontrez dans votre fonction actuelle ne sont pas identifiés. D'où la nécessité de bien appréhender ce qui ne vous convient plus (stress, manque de reconnaissance, etc.) afin de ne pas nuire à votre futur projet.
Dans le détail, il convient de "ne pas s’engager dans une reconversion sans avoir vérifié des points essentiels", explique Catherine Dorne.
"Le projet est-il viable ? Quelle est la situation économique du secteur envisagé ? Est-il compatible avec ma situation de famille ? Ai-je identifié toutes les ressources nécessaires à la réalisation de mon projet ? Dois-je acquérir de nouvelles compétences ? La formation identifiée répond-t-elle parfaitement à mes besoins et mes objectifs ? Ai-je bien vérifié toutes les zones d’incertitudes, ai-je fait toutes les enquêtes métiers ? Ce projet satisfait-il mes valeurs ? Que faire si tout ne se passe pas comme prévu ?"… Constituent autant de questions que vous devez vous poser avant de prendre votre décision, estime l'experte.
Mais se poser des questions est une chose… Mettre en place des process pour entamer une reconversion professionnelle et la réussir en est une autre…
Reconversion professionnelle : faut-il forcément réaliser un bilan de compétences ?
Se faire accompagner lorsque l'on opère une transition quel que soit le domaine est souvent recommandé. Mais l'intérêt majeur d'un bilan de compétences tient au fait que cela permet de faire un point sur votre passé, votre carrière et de mesurer vos compétences pour vous permettre de vous assurer que les nouvelles fonctions que vous souhaitez obtenir sont en phase avec ce à quoi vous aspirez vraiment. L'objectif d'un bilan de compétences est avant tout de bien prendre la mesure de vos motivations et de la façon dont vous avez mené votre carrière afin de vous permettre de disposer, par la suite, des meilleures perspectives professionnelles.
S'appuyer sur le passé pour vous assurer un futur professionnel solide, c'est là tout l'intérêt du bilan de compétences. Une étape primordiale si vous souhaitez sécuriser cette période de transition. Encore faut-il aussi pouvoir la financer…
Reconversion professionnelle : se former, combien ça coûte ?
Car, au-delà du bilan de compétences, il s'avère bien souvent nécessaire de se former afin d'acquérir les compétences minimum requises pour exercer le métier que vous visez.
Catherine Dorne le sait : "Pour exercer un nouveau métier, il faut des bases techniques, et par conséquent une plus plusieurs formations. Il est essentiel de bien la choisir parmi la pléthore de propositions ! Le cheminement est long et complexe. L’idéal est de se faire accompagner par un professionnel car seul on peut vite s’éparpiller dans le questionnement au risque de se décourager ou encore de se lancer dans un projet qui ne répondra pas vraiment à ses aspirations profondes et au final se tromper ou se perdre en chemin."
Aussi, si vous avez acquis la certitude qu'un nouveau métier qui vous permettra de donner plus de sens à votre quotidien vous attend, le fait de débuter une formation est un point auquel vous devez songer. Ne serait-ce que pour combler l'écart qui existe entre votre expertise et les compétences que vous devrez avoir dans vos nouvelles fonctions.
Le fait est que suivre une formation s'avère rarement gratuit. Cela peut même se révéler particulièrement onéreux (jusqu'à plusieurs milliers d'euros). La bonne nouvelle, c'est que de nombreux dispositifs de financements sont aujourd'hui à votre disposition selon votre situation. Et ce, que vous soyez salarié, travailleur indépendant, ou demandeur d'emploi. C'est notamment le cas du Compte Personnel de Formation (CPF) si vous êtes salarié auquel vous pouvez recourir tout au long de votre vie active.