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D’année en année, ils sont un peu plus nombreux. En témoignent en effet les chiffres de la Caisse nationale d’assurance vieillesse qui s'attardait, en novembre 2020, sur l’évolution du cumul emploi-retraite en France. Force est de constater que celui-ci séduit de plus en plus d’assurés après une légère perte de vitesse en 2015. Sur la période 2009-2019, le dispositif a su convaincre des milliers de personnes ; tant et si bien qu’en 2019, l’organisme recensait 397 038 cumulards. Comment expliquer ce faible engouement ?
Pour rappel, indique l’administration sur le site du service public, "le cumul emploi-retraite permet au retraité du régime général de reprendre une activité professionnelle et de cumuler les revenus de cette activité avec ses pensions de retraite". "Le cumul peut être total ou partiel selon la situation du retraité. La nouvelle activité ne permet plus d’acquérir de nouveaux droits à la retraite", observe encore la plateforme officielle de la République.
En principe, il y aurait là de quoi séduire bon nombre d’assurés : c’est la promesse d’un complément de revenus parfois conséquent. Pourtant, certains freins demeurent et n’aident pas le dispositif, qui ne concerne guère que 3,4% des retraités, à décoller. La fiscalité en fait évidemment partie.
Cumul emploi-retraite : à quoi faut-il s’attendre du côté des impôts ?
C’est même le principal inconvénient du dispositif, à en croire l’entreprise de gestion de patrimoine Avenir & Sérénité Patrimoine. Tout retraité décidant de reprendre un travail s’expose à une hausse potentielle de ses impôts considérable. "Pour 100 euros de retraite en plus, vous ne percevez effectivement que 59 euros de plus après impôt si vous êtes dans la tranche à 41% et 55 euros si vous atteignez celle à 45%", écrivent en effet les équipes de la société. Le détail de ce qu’il faut prendre en compte avant de se décider.
Cumul emploi-retraite : sur quoi faut-il payer des impôts ?
Une fois survenue la retraite, les revenus baissent mécaniquement. Le taux de remplacement, dont Planet a déjà longuement parlé, ne permet pas de toucher autant que le dernier salaire perçu. Cela étant, cela ne signifie pas toujours que les retraités s’appauvrissent : les charges sont généralement moins importantes passée la cessation d’activité et parfois cela permet même de jouir d’aides auxquelles il n’était pas possible d’avoir accès auparavant ; telles que les APL ou l’allègement de la taxe foncière.
Dès lors, il va sans dire que la reprise d’un emploi entraîne une hausse de ces mêmes revenus. Il suffit d’un temps "très partiel" pour perdre l’accès à ces prestations nouvellement acquises et se rendre éligible à une hausse de l’impôt sur le revenu ou même à la CSG, rappelle MoneyVox sur son site. Soyez vigilants.
Cumul emploi-retraite : peut-on contrecarrer le poids de la fiscalité ?
Des astuces existent cependant pour limiter le poids de la fiscalité du cumul emploi-retraite, rappelle Capital. Souscrire un plan d’épargne retraite peut, en effet, s’avérer particulièrement profitable. Il convient alors d’y verser tout ou partie du supplément de revenus perçus à la suite de la reprise professionnelle.
La déductibilité des sommes versées sur un PER permet en effet d’esquiver l’imposition des sommes gagnées, jusqu’au moment de la sortie où elles seront de nouveau soumises à une fiscalité… qu’il sera possible de mieux maîtriser.